La banque centrale de Tunisie (BCT) souhaite interdire le versement des salaires de footballeurs étrangers qui jouent dans le championnat tunisien, dans d’autres devises que la monnaie locale, le dinar.
L’objectif de cette mesure est d’aider à sauver la dinar, la monnaie tunisienne qui connait d’importantes difficultés.
Cette proposition a été effectuée dans le cadre d’une série de mesure d’urgence conseillées par la BCT afin d’éviter la destruction totale du dinar.
Si les joueurs étrangers ne sont pas si nombreux à jouer dans le championnat tunisien, ils sont effectivement très souvent payés dans des devises étrangères, et particulièrement en dollars.
Néanmoins, les professionnels du football tunisien ont fait part de leur désaccord vis-à-vis de cette mesure qui résulte plus, selon eux, d’une volonté xénophobe de limiter les joueurs étrangers dans le championnat national.
C’est le sens de la déclaration faite par Elyes Ghariani, dirigeant de l’Espérance, l’un des plus gros clubs du pays :
« Payer uniquement les étrangers en dinars, on le fait à l’Espérance. Mais en Tunisie, ce n’est pas systématique, car certains étrangers ont des contrats en euros. On se demande aussi s’il n’y a pas une volonté de limiter à deux le nombre de joueurs étrangers par club. Cette mesure pourrait en dissuader certains de venir en Tunisie. »