C’est un début de campagne réussi pour Aliou Boubacar Diallo. L’homme d’affaires est parvenu à faire de son inexpérience politique l’un de ses principaux atouts depuis l’annonce de sa candidature au début du mois de mars. Le « Patrice Talon malien », comme le surnomment les médias, veut rabattre les cartes du jeu politicien et propose aux Maliens de mettre un coup de balai à la classe politique traditionnelle.
Un vent de dégagisme souffle sur le continent africain où les électeurs « sortent les sortants » les uns après les autres. C’est sur cette appétence au changement qu’Aliou Boubacar Diallo veut construire sa campagne et poser les bases d’un Mali nouveau, débarrassé du poids du népotisme, du clientélisme et de la corruption endémique.
Une nouvelle vision de l’action politique, portée par un homme d’affaires aux succès bien établis, qui a immédiatement suscité nombre de parallèles avec le président béninois. Comme Patrice Talon, Aliou Diallo n’est pas issu du sérail politique. Comme lui, il a fait fortune seul, créé de la richesse et des milliers d’emplois localement. Comme lui surtout, il a choisi de s’engager en politique, écœuré par les politiciens professionnels qui pensent à se servir plutôt que de servir leur pays.
Et force est de constater qu’au Mali le message passe parfaitement. L’entrée en campagne d’Aliou Boubacar Diallo a créé une dynamique nouvelle dans le jeu politique malien. Depuis plusieurs semaines, les soutiens se multiplient auprès du PDG de Wasosul’Or.
Si la route menant à la présidence est encore longue pour Aliou Boubacar Diallo (le premier tour du scrutin est prévu à la fin du mois de juillet), l’enthousiasme et la mobilisation sont incontestablement en sa faveur en ce début de campagne. Les semaines à venir en diront plus quant à la capacité de l’homme d’affaires à transformer l’essai.