La dernière loi équivalente date de décembre 1982. Il y a fort à parier qu’en près de 36 ans les enjeux de la mobilité ont très fortement changé. Cette loi de 1982 portait le nom de LOTI (pour loi d’orientation des transports intérieurs) et est restée jusqu’à ce matin la référence en matière d’organisation des transports en France.
Du fait de la réforme de la SNCF, la présentation de la loi a été décalée du printemps à cette fin d’automne. « Attendue par tout ce que le pays compte de start-upeurs de la mobilité, d’opérateurs de métros, bus, véhicules partagés, véhicules de transport avec chauffeur (VTC), cars Macron » selon Le Monde, cette loi doit entériner un dépassement des clivages géographiques en termes de mobilité dans le pays.
« Ce sont des territoires qui se sentent abandonnés, a soutenu Mme Borne, la ministre des transports, dans les colonnes du JDD ce dimanche 25 novembre. Ils sont les victimes du tout-TGV qui a structuré notre politique des transports pendant des décennies (…), qui a poussé au tout-voiture beaucoup de nos concitoyens laissés sans autre solution pour se déplacer. L’objectif de la loi mobilités, c’est de sortir de cette logique-là et d’apporter des réponses concrètes partout. »
Dans sa version originale, la LOM compte 50 articles touchant un grand nombre de sujets de l’ouverture à la concurrence des lignes de bus de la RATP à un financement de la mobilité électrique en passant par l’un de ses points forts, l’ouverture du versement transport à toutes les collectivité locales. « C’est d’abord une boîte à outils dans laquelle les collectivités pourront venir piocher des solutions », tient à préciser le ministère des transports.