Le club français tombeur du Bayern Munich mardi en quart de finale retour de la C1 semble être définitivement basculé dans une autre dimension au plan continental. Vraiment ?
Ils l’ont fait. Mauricio Pochettino et sa bande ont sorti le Bayern de la plus prestigieuse des compétitions européennes. Quelques mois après la finale perdue de Lisbonne, il ne fallait pas se manquer face à un adversaire donné favori avant l’entame des hostilités. Paris a répondu présent et avec panache. Nonobstant la physionomie bien étrange de ces deux rencontres des quarts de finale et le score final plutôt serré.
Adieu les démons
Faut-il le rappeler, le Bayern cumulait plus de 15 matchs d’invincibilité en C1 avant d’affronter le PSG. Une équipe remplie de certitudes qui n’avait jusque-là laissé que des miettes à ses adversaires. Sans doute une raison du trop-plein d’assurance affichée par les Allemands depuis les tirages. Un excès d’assurance frôlant parfois l’arrogance dont de nombreux observateurs se sont irrités ces dernières semaines. Mais comment pouvait-il en être autrement lorsque l’on affronte une équipe parisienne dont les nombreux démons en C1 restaient à exorciser. La remontada de 2017 face au FC Barcelone est encore bien vivace dans les esprits. Il en est de même pour l’épisode non moins humiliant de Manchester United en 2019. À cela s’ajoute l’inconstance inhabituelle des poulains de Pochettino cette saison en Ligue 1.
Mais c’est sans compter avec la maîtrise à toute épreuve de Kylian Mbappé et ses pairs. Au réalisme froid du match aller (2-3 pour le PSG) dans l’antre bavarois s’est succédé une domination presque outrageuse des hôtes mardi. Le score trompeur du match (0-1 pour le Bayern) masque les nombreuses occasions parisiennes. Au finish, le club francilien fait tomber les Allemands de haut et se hisse pour la deuxième fois de suite en finale de Ligue des champions.
Paris désormais favori ?
Après le FC Barcelone au tour précédent, c’est le grand Bayern qui passe à la trappe sous l’œil admiratif de Nasser al-Khelaïfi. Au coup de sifflet final ce mardi, le président du PSG a passé quelques messages, indiquant que Kylian Mbappé et Neymar n’avaient plus aucune raison de quitter le navire. Une façon de mettre la pression sur ses deux joyaux en négociation pour une prolongation de contrat. Mais le dirigeant a surtout fait savoir que son équipe était plus que jamais en route pour le Graal continental tant attendu. Comment lui donner tort ?