Surprise à domicile en toute fin de match dimanche 14 novembre par une valeureuse équipe de la Serbie (1-2), la Seleção devra passer par l’étape des barrages pour gagner le droit de disputer le prochain Mondial. Un scénario inattendu, mais pourtant si prévisible.
Misérable, honte mondiale, éclipse totale, pouvait-on lire ce lundi 15 novembre à la Une des principaux titres de la presse sportive portugaise. Sans surprise, les médias ont jeté leur dévolu sur l’équipe nationale après sa déroute de la veille à domicile. Hôte de la Serbie dans l’ultime match des qualifications pour la Coupe du monde 2022 du groupe A, la Seleção a offert un spectacle insipide en voulant préserver le nul. Dans cette finale qu’il ne fallait surtout pas perdre, l’équipe de Fernando Santos a joué petit bras après son ouverture du score intervenue pourtant dès la deuxième minute de jeu grâce à Renato Sanches. Elle s’est fait rejoindre au score trente minutes plus tard avant de se faire crucifier par une tête de Mitrovic à la 90e minute.
Conséquence, le Portugal derrière son adversaire du soir au classement – à trois points de différence – voit son ticket d’accès au prochain Mondial s’éloigner. Il lui faudra désormais passer par l’étape des barrages pour espérer rallier le Qatar l’année prochaine.
Déception
Évidemment au coup de sifflet final, la désolation le disputait à la colère dans les rangs des premiers concernés. Bernardo Silva, un des meilleurs joueurs du soir au sein de son équipe, a jugé la contre-performance inacceptable tout en relevant, à l’image de son coéquipier Joao Palhinha, l’attitude attentiste des siens après l’ouverture du score.
Quant à l’entraîneur Fernando Santos, il dit assumer la responsabilité de cette défaite, précisant toutefois que le plan du match n’était certainement pas que les Lusitaniens arrêtent de jouer une fois devant au score. C’est pourtant lui qui se gaussait du triste nul (0-0) de son équipe quelques jours plus tôt lors de son précédent match en Irlande.
Puni par le jeu
C’est dire que le Portugal a fini par se faire prendre à son propre jeu avec l’issue de cette finale des qualifications au Mondial. Un jeu consistant pour ce groupe pourtant plein de brillantes individualités à évoluer en dessous de ses capacités. Les images d’une Seleção dominatrice dans le jeu remontent à bien loin. Depuis 2014 et la nomination du présent sélectionneur, les coéquipiers de Cristiano Ronaldo s’illustrent à travers un football minimaliste. Cela a bien suffi pour gagner l’Euro 2016, mais ce n’est pas toujours le cas.