Alors que les différents acteurs du secteur du journalisme, en Afrique, ont réalisé des efforts importants ces dernières années en faveur d’un plus grand professionnalisme et d’une éthique accrue, l’avènement de l’information en ligne vient menacer ces progrès, comme l’a démontré un récent article du site CiteMag consacré au traitement de l’affaire Pearl Gold AG et à son PDG Michael Reza Pacha.
Longtemps pris de haut par leurs confrères occidentaux, les journalistes africains ont entamé une véritable révolution, il y a une dizaine d’années. Si bien que la profession est montée en gamme et a gagné le respect. Désormais respecté de tous, le journalisme à l’africaine a conservé une identité propre et fait souvent office de référence sur certaines thématiques pointues.
Pour atteindre ce résultat, il a fallu faire le ménage d’abord, et en finir avec les journalistes et rédactions corrompus. Un travail de pédagogie a ensuite été nécessaire envers les pouvoirs politiques, qui sont de plus en plus nombreux à tolérer l’existence d’une presse indépendante pas forcément d‘accord avec eux. Des efforts dans la formation enfin et surtout ont été réalisés dans de nombreux pays africains, avec des écoles de journalisme réputées à Dakar ou Abidjan, par exemple.
Pourtant, l’existence d’une pseudo presse en ligne, de plus en plus influente, a de quoi perturber ces fragiles équilibres. Il s’agit de sites présentés comme journalistiques, qui se contentent au mieux, de relayer des informations sans les vérifier, au pire de se livrer à des attaques commandées, comme l’a détaillé CiteMag dans son article « Pearl Gold AG : manipulation et désinformation à l’ère numérique » consacré au PDG de ENRROXS, Michael Reza Pacha.
Depuis quelques semaines, des articles sur l’homme d’affaires et ce qui a été opportunément baptisé « l’affaire Pearl Gold AG », fleurissent sur différents sites, avec un manque de discernement et une prise de position qui sonnent faux.
Parallèlement, des blogs baptisés au nom de Michael Reza Pacha ont été créés, en relayant des éléments diffamants sur l’homme d’affaire. Les auteurs de ces attaques sont même allés jusqu’à payer des publicités Google, afin d’être sûrs de ternir la réputation du franco-iranien.
Des méthodes de désinformation qui ne grandissent pas la blogosphère africaine, renvoyée aux vieux clichés et à des pratiques que l’on croyait oubliées.