En 1997 et 1998, il avait semé la terreur dans la ville de Perpignan. Jacques Rançon, meurtrier de deux jeunes filles, a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.
Ce « monstre », comme il a été qualifié par les familles des victimes, finira sa vie derrière les barreaux. Jacques Rançon a été reconnu coupable du viol et du meurtre de deux jeunes femmes, Moktaria Chaïb et Marie-Hélène Gonzalez, ainsi que d’une tentative de meurtre et d’une tentative de viol sur une autre jeune femme.
Il repérait ses victimes aux alentours de la gare de Perpignan. Moktaria Chaïb, a été enlevée le 21 décembre 1997. Le 16 juin 1998, ce fut au tour de Marie-Hélène Gonzalez. Ces deux jeunes femmes ont été violemment assassinées : leurs organes génitaux ont été mutilés. Pour Marie-Hélène Gonzalez, l’abomination ne s’est pas arrêtée là. La tête et les mains de la jeune femme avaient été retrouvées des mois plus tard, à 20 kilomètres de la scène de crime.
Il aura fallu attendre plus de vingt ans pour mettre un nom et un visage sur l’assassin de ces jeunes femmes. En 2014, après des années d’investigations, un ADN correspondant à celui retrouvé sur la victime Moktaria Chaïb est identifié. Il s’agit de celui de Jacques Rançon, ancien cariste-magasinier de 58 ans.
Après 17 ans de recherches, la découverte de cet ADN, sur une chaussure d’une des victimes, a relancé l’affaire. Pendant des années, elle était au point mort, et rien ne laisser à penser que les familles des victimes connaîtraient la vérité.
Le procès de Jacques Rançon se tenait depuis trois semaines. Trois semaines éprouvantes et difficiles pour les familles, mais aussi pour une victime, également présente dans la cours d’assise.
Le procès du tueur de la gare de Perpignan s’est achevé en ce début de semaine. La peine, réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une peine de 22 ans de sûreté, était très attendue par toutes les personnes impliquées dans ces drames.
Après le verdict, Jacques Rançon a demandé pardon aux parents de Moktaria et Marie-Hélène. « Marie-Hélène et Moktaria n’auraient jamais dû mourir. Je suis désolé de ce que j’ai fait et je demande pardon », a-t-il balbutié dans le box des accusés.