La maire sortante Anne Hidalgo (PS) arrive en tête du premier tour des élections municipales à Paris avec 29,8% des voix selon les premières estimations.

Municipales à Paris : Anne Hidalgo en pole position

France Politique Une

 

La maire sortante Anne Hidalgo (PS) arrive en tête du premier tour des élections municipales à Paris avec 29,8% des voix selon les premières estimations. Elle est suivie par Rachida Dati (LR) avec 22% et Agnès Buzyn avec 18,3% (LaREM). Cédric Villani, lui, n’a recueilli que 6,8 % des votes, loin derrière le candidat écologiste David Belliard (11 % des voix).

Une victoire presqu’inespérée

La maire sortante PS de Paris, Anne Hidalgo, est largement arrivée en tête du premier tour des élections municipales dans la capitale devant ses rivales, têtes de liste pour la droite et LREM. A l’issue de ce premier tour, où l’abstention a battu des records dans la capitale en se hissant à 57 % (soit 13 points de plus qu’il y a six ans), elle a obtenu 29,8% des voix. Rachida Dati (LR) occupe la seconde place avec 22% des votes contre 18,3% pour Agnès Buzyn (LREM). Celle-ci avait remplacé Benjamin Griveaux au pied levé, il y a un mois, suite à la diffusion de vidéos intimes du candidat de la majorité présidentielle.

« Ce dimanche, vous avez fait le choix dans ces circonstances hors du commun de nous faire confiance », a déclaré Anne Hidalgo, s’adressant aux Parisiens depuis son QG du boulevard Sébastopol (Ier), un peu avant 22 heures. Sa victoire est d’autant plus éclatante qu’elle se trouvait en mauvaise posture dans les sondages, ces dernières semaines. On la donnait au coude à coude avec Rachida Dati (LR), voire derrière elle. La raison : Anne Hidalgo, la mal-aimée, avait enchaîné les difficultés, le fiasco de Vélib’, l’arrêt d’Autolib’, le bazar des trottinettes. Son premier adjoint avait également claqué la porte avec fracas en 2018. Elle revient donc de loin.

« J’espère que ce résultat sera conservé et que nous n’aurons pas à revoter »

La victoire de la maire socialiste peut s’expliquer : « Anne Hidalgo a géré la crise sanitaire et les élections de manière correcte et les Parisiens ont vu en elle une personnalité capable de diriger la ville en période de crise », analyse son directeur de campagne Jean Louis Missika. Elle pourrait aussi avoir tiré profit de l’abstention qui a peut-être peu mobilisé l’électorat de ses rivales. En effet, tout le monde n’a pas pu voter ce dimanche à cause du coronavirus.

La maire sortante, qui a remporté les huit arrondissements de l’Est parisien qu’elle détenait et le nouvel arrondissement Paris-Centre, croise maintenant les doigts pour que ce scrutin ne soit pas annulé. « J’espère que ce résultat sera conservé et que nous n’aurons pas à revoter » soufflait ce dimanche soir un de ses proches. Ce dernier propose de garder les résultats de dimanche et de décaler le second tour de deux à quatre semaines, quitte à l’organiser différemment. « On peut imaginer un scrutin s’appuyant sur le vote par correspondance, qui est compatible avec le confinement », plaide-t-il.

Anne Hidalgo appelle à l’unité et au rassemblement pour le second tour

En attendant que le gouvernement tranche, Hidalgo a appelé hier soir à « l’union face au coronavirus, à la crise économique et au péril climatique ». Elle a surtout tendu la main aux écologistes, membres de la majorité de gauche depuis 2001, appelant à « l’unité et au rassemblement des écologistes, des progressistes et des humanistes ». De son côté, Cédric Villani (6,8 % des votes) n’a pas donné de consigne claire, mais ses propos s’orientent vers une possible entente avec Hidalgo.

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