Dimanche soir, les joueurs de l’équipe de France sont entrés dans une nouvelle ère : celle des champions du monde. Leur vie va être considérablement différente : personne ne les oubliera jamais. Mais qu’est-ce que cette victoire change-t-elle pour les champions et pour la France ?
Un second sacre, une seconde étoile
Depuis 20 ans, toute la France l’attendait. C’est comme si cette année avait été propice à la victoire des bleus. La victoire de l’Israël à l’Eurovision comme en 1998, la victoire du Real Madrid comme en 1998… et une seconde coupe du monde, comme en 1998 ! Vent de folie et de bonheur aux quatre coins de la France, envahie de bonheur. Dimanche soir, des millions de personnes ont célébré les nouveaux héros de la France, accueillis comme des rois sur les Champs Elysées.
La coupe du monde et puis ?
Chaque titre remporté est une belle victoire. Mais pour les joueurs de Didier Deschamps, lui-même champion en 1998, ce nouveau titre est bien différent : au-dessus, il n’y a rien. Ils sont les meilleurs joueurs du monde, n’en déplaise à nos voisins Belges, qui ne manquent pas d’imagination pour critiquer les Français. La vie des 23 nouveaux champions du monde a basculé dimanche soir à 18h53, après le coup de sifflet final de l’arbitre.
Pour certains spécialistes, la victoire de la France pourra traduire d’un baby-boom économique, comme l’explique Jean-Baptiste Guégan, expert en géopolitique du sport.
« On va constater une surconsommation le 15 juillet si la France l’emporte, puis une augmentation de la consommation sur les mois suivants. Car une victoire aura un effet sur le moral des Français, qui vont moins penser à demain qu’au temps présent. Les ménages économiseront moins, ils vont dépenser davantage et surtout dans les articles de sport, mais donc les véritables gagnants seront surtout les grandes marques comme Nike et les équipementiers sportifs… Certains secteurs vont aussi profiter d’une victoire, comme les produits de saison (le rosé, par exemple), la restauration rapide ou la livraison à domicile. Mais c’est beaucoup d’effets de substitution – ce qui sera consommé d’abord dans tel domaine ne le sera plus ensuite dans d’autres. L’été va être euphorique, mais au-delà de trois mois et avec la rentrée des classes, l’effet économique va se dissiper ».