Samedi 27 juillet à Manchester, le nouveau Premier ministre britannique, Boris Johnson, a déclaré que le Brexit est une « énorme opportunité économique » pour le Royaume Uni. Il a égratigné au passage sa prédécesseure Theresa May, l’accusant d’avoir fait de la sortie de l’UE un « évènement climatique hostile ».
Nommé mercredi dernier Premier ministre britannique, en remplacement de Theresa May, Boris Johnson déploie déjà sa politique. Samedi 27 juillet, il a indiqué que le Brexit est « une énorme opportunité économique » pour le Royaume alors que sa prédécesseure faisait croire qu’il s’agissait d’un « évènement climatique hostile ». « Quitter l’Union européenne est une énorme opportunité économique pour faire des choses que nous n’avons jamais été autorisés à faire pendant des décennies » a déclaré très exactement le nouveau locataire de Downing Street.
« Les gens ont voté aussi contre Londres »
Abandonnant les attaques personnelles, Boris Johnson a dévoilé ses priorités en matière de santé, d’éducation et d’infrastructures. Il a d’abord assuré qu’il allait intensifier les négociations sur les accords commerciaux post-Brexit et mettre en place des ports francs pour stimuler l’économie. Boris Johnson a également évoqué des investissements dans les régions favorables à une sortie de l’UE. Car pour lui « Quand les gens ont voté pour quitter l’Union européenne, ils n’ont pas seulement voté contre Bruxelles, mais aussi contre Londres ». Le premier ministre a donc promis de donner plus de pouvoirs aux communautés locales et de renforcer les infrastructures de télécommunications et de transport. Il a annoncé en appui un fonds de 3,6 milliards de livres sterling (4 milliards d’euros), le « Towns’ Fund » (« Fonds pour les villes ») pour soutenir 100 villes en difficulté. « Reprendre le contrôle ne signifie pas seulement que Westminster va regagner sa souveraineté sur l’UE, cela signifie également que nos villages, nos villes et nos comtés vont gagner en autonomie », a-t-il insisté.
Boris Johnson veut voir retirer le « backstop »
Boris Johnson s’est en outre prononcé sur les négociations liées au Brexit. Il a dit qu’il était prêt à s’engager avec les partenaires de l’UE, mais seulement si le « backstop » – clause de sauvegarde qui permettrait d’éviter en dernier recours le retour d’une frontière physique entre l’Irlande, membre de l’UE, et l’Irlande du nord, britannique – était retiré de l’accord de divorce en vigueur conclu par Theresa May. Il tient toutefois à préciser que « L’approche du gouvernement du Royaume-Uni n’est pas de se désengager, ni d’être distant, ni d’attendre qu’ils viennent à nous, nous allons essayer de résoudre ce problème ». Mais, souligne-t-il, « Nous ne pouvons pas le faire tant que ce backstop anti-démocratique, qui cherche à diviser notre pays, diviser le Royaume-Uni, reste en place. Nous avons besoin de le supprimer et ensuite, nous pourrons avancer ».