Le numéro 1 mondial du tennis toujours sous la menace d’une expulsion de Melbourne, va peut-être disputer le premier Grand Chelem de l’année finalement. Mais sa réticence au vaccin présage d’une saison difficile pour lui.
Les parents de Novak Djokovic ont qualifié lundi, la décision d’annulation de son ordre d’expulsion de Melbourne par un juge fédéral de plus grande victoire de sa carrière. Cette bataille contre le ministère australien de l’Intérieur a dû être périlleuse pour mériter un tel qualificatif. D’autant que le numéro un mondial du tennis, détenteur de plus de 80 titres dont 20 en Grand Chelem (GC), et au caractère forgé sous les bombes dans les Balkans, en a connu d’autres.
Mais la décision du tribunal qui ne s’est d’ailleurs pas prononcé sur son exemption médicale polémique n’est qu’une victoire d’étape. Pas parce que le Serbe reste toujours sous la menace d’une expulsion de la part des autorités australiennes, mais parce que les conditions de participation aux tournois risquent de se durcir davantage lors des prochains mois pour les athlètes non-vaccinés en général. Une catégorie dont fait partie Novak Djokovic. Lui qui s’est toujours montré réfractaire à la prise du sérum anti-Covid, quitte à passer une égérie du mouvement antivax.
Tournée américaine, Roland-Garros…
À titre d’illustration, les États-Unis, hôtes en mars des prochaines compétitions de tennis après l’Open d’Australie (OA), exigent désormais des étrangers un passeport vaccinal complet avant de leur accorder l’autorisation d’entrer dans le pays. Quelques exemptions sont bien évidemment prévues, mais il reste à voir si le Djoker remplirait les conditions nécessaires pour y avoir droit. Et le cas échéant, quid des accusations de passe-droit, à l’image de celles ayant fleuri ces derniers jours sur les organisateurs de l’OA. Une des raisons pour lesquelles la Française Marion Bartolli préconise une harmonisation des règles de participation sur le circuit en temps de Covid.
La France où est prévu Roland-Garros, prochain tournoi du GC, n’est pas non plus en reste en matière de restrictions aux non-vaccinés. Elle s’apprête d’ailleurs à instaurer officiellement le pass vaccinal après sa récente adoption par l’Assemblée nationale.
Choix cornélien
C’est dire la succession d’obstacles à laquelle Nole devra faire face s’il n’infléchit pas sa position sur le vaccin. Le joueur de 34 ans compte parmi une minorité de tennismen non-vaccinés et n’aurait donc probablement droit à aucun traitement de faveur sur la question. Entre ses convictions personnelles et la poursuite de sa carrière qu’il souhaite garnie de records, Djokovic va devoir bientôt choisir.