Les parlementaires français auraient développé depuis peu, une tendance plus poussée à l’alcool. À tel point que le sujet a fait l’objet d’une discussion au sein du bureau de l’Assemblée nationale, le 8 février dernier.
Faut-il s’inquiéter de la propension à l’alcool des députés français ? La question s’avère en tout cas être un sérieux sujet de préoccupation au palais Bourbon. Suffisamment pour s’inviter à l’ordre du jour d’une réunion du bureau de l’Assemblée nationale, mercredi 8 février, selon un compte rendu du Journal du dimanche (JDD).
Et pour cause, de nombreux parlementaires, toutes étiquettes politiques confondues, semblent, à en croire les propres observations des membres de l’institution, développer ces derniers mois, une addiction à l’alcool.
Au point de risquer de se mettre en scène devant des collègues dans des positions à la fois inconfortables et indignes d’un député à l’Assemblée nationale.
À chaque créneau, un verre
Le scénario, pratiquement le même chaque fois, consiste notamment à solliciter un verre à la buvette de l’Assemblée dès que l’occasion se présente. Les créneaux concernent bien entendu les suspensions d’audience favorisées par une répétition des interminables séances imposées aux députés dans le cadre de l’agenda parlementaire.
Il faut dire que le parlement vit un rythme de travail quasi effréné depuis l’installation de cette législature. Une situation due aux nombreuses réformes impulsées par le gouvernement d’Emmanuel Macron manifestement décidé à dérouler son programme avant le terme de son second et dernier quinquennat.
Fin de la buvette ?
« On est le seul Parlement européen à continuer le travail de nuit. Si certains boivent un coup, c’est qu’il faut tenir des rythmes qui ne sont pas normaux », tranche un élu du MoDem cité par le JDD, qui recommande à abaissement du rythme à l’Assemblée.
Cela justifie-t-il un tel rapport à la bouteille ? Difficile de répondre à la question, d’autant que les parlementaires interrogés par le JDD renvoient chaque fois la balle dans l’autre camp. D’aucun accusant le camp d’en face de dramatiser une situation déjà observée au parlement par le passé.
Toujours est-il que le bureau de l’Assemblée entend déterminer si la législature en cours affectionne plus l’alcool que les autres. Les chiffres du taux de fréquentation de la buvette sont fortement attendus alors que certains plaident déjà pour la fin de cet espace.