Tennis : Jannik Sinner dans le collimateur de l’Agence antidopage

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Le numéro un mondial du tennis voit une affaire de dopage précédemment conclue par son « innocence » lui revenir tel un boomerang à travers un appel de l’Agence mondiale antidopage.

Jannik Sinner bientôt suspendu pour dopage ? C’est en tout cas l’objectif de l’Agence mondiale antidopage (AMA). L’instance basée au Canada a annoncé, samedi 28 septembre 2024, qu’elle ferait appel de la décision prise en août dernier par un tribunal indépendant, jugeant le tennisman italien « exempt de faute ou de négligence ».

L’affaire remonte à mars 2024, lorsque Sinner a été contrôlé positif au clostebol, un stéroïde anabolisant interdit, à deux reprises : d’abord le 10 mars en marge du tournoi américain d’Indian Wells, puis le 18 mars hors compétition.

Le tribunal indépendant convoqué par l’Agence internationale pour l’intégrité du tennis (ITIA) avait alors jugé que le numéro un mondial n’avait commis « aucune faute ou négligence« , acceptant l’explication selon laquelle la contamination provenait d’un spray cicatrisant contenant du clostebol, utilisé par son physiothérapeute Umberto Ferrara.

Une suspension d’un à deux ans

Ce dernier a depuis été viré par Jannik Sinner. Le joueur a toujours clamé son innocence tout au long d’une procédure qui l’a vu être provisoirement suspendu par deux fois (entre le 4 et le 5 avril et entre le 17 et le 20 avril) et déchu de ses points de classement et de ses gains pour le tournoi d’Indian Wells.

Cependant, l’AMA conteste désormais les conclusions du tribunal indépendant, les estimant non-correctes « au regard des règles applicables ». « L’AMA demande une période de suspension d’un à deux ans », indique le communiqué de l’Agence. De quoi susciter la surprise de l’intéressé.

Le joueur actuellement engagé au tournoi de Pékin a déclaré, dans un communiqué, comprendre la nécessité d’une enquête approfondie, tout en questionnant l’intérêt de rouvrir le dossier après trois décisions favorables.

L’épreuve psychologique continue

« Ils (les juges) ont rendu un jugement approfondi expliquant pourquoi ils ont déterminé que je n’étais pas en faute, avec des preuves claires fournies et ma coopération tout au long de la procédure« , a poursuivi Sinner, ravivant le spectre d’une nouvelle épreuve psychologique pour lui.

Le joueur de 23 ans avait reconnu que l’enquête, bien que jamais ébruitée jusqu’à terme, avait changé sa façon « de se comporter », « d’entrer sur le court » voire d’aborder les matchs. « C’était très difficile de profiter de certains moments », avait-il déclaré au terme de sa victoire à l’US Open il y a trois semaines.

Il reste savoir comment le double-vainqueur de Grand Chelem abordera la suite des évènements. D’autant que cette saga risque de se prolonger davantage, entre la probable audition à venir devant le Tribunal arbitral du sport et une décision définitive.

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