L’international portugais désormais exilé du côté de l’Arabie saoudite estime que le championnat français de football n’est pas meilleur.
Cristiano Ronaldo n’a jamais eu peur d’exprimer ses opinions. Il a ainsi déclaré, vendredi 27 décembre 2024 en marge de la cérémonie des Globe Soccer Awards récompensant chaque année de nombreuses réalisations dans le football, que le foot français ne valait pas grand-chose.
« En France, il n’y a que le PSG, les autres sont finis. C’est mon avis, je me fiche de ce qu’ils disent. La France, c’est seulement le PSG« , a-t-il soutenu en référence à des propos précédemment tenus sur le niveau de compétitivité de la Ligue 1, le championnat français de football d’élite.
Le quintuple Ballon d’or avait en effet affirmé il y a un an, dans ce même cadre des Globe Soccer Awards que celui-ci était moins compétitif que la Saudi Pro League – le championnat saoudien de première division – où il évolue depuis deux ans sous les couleurs d’Al-Nassr.
Une position réitérée
« La Ligue saoudienne n’est pas pire que la Ligue 1. Je peux le dire après un an passé là-bas, nous sommes déjà meilleurs que le championnat français maintenant« , avait-il clamé à l’époque.
Interrogé vendredi sur le sujet, le joueur de 39 ans a maintenu ses propos. « Bien sûr. Je ne dis pas ça parce que je joue ici. Je me fiche de ce que pensent les gens. Ils devraient venir ici et jouer pour voir« , a-t-il confirmé, évoquant les caractéristiques selon lui, la supériorité du championnat saoudien par rapport à la Ligue 1.
Pour l’ancien joueur de Manchester United, les conditions de jeu en Arabie Saoudite représentent un défi unique que beaucoup sous-estiment. « Ils (les gens) devraient venir jouer ici quand il fait 38, 39 ou 40 degrés », poursuit-il.
Cette comparaison s’inscrit dans un contexte plus large où l’Arabie Saoudite investit depuis quelques années, massivement dans son championnat, attirant des stars internationales à coup de contrats faramineux, à l’image de Ronaldo payé plus de 200 millions d’euros annuels, d’après diverses sources concordantes.
Une prise de position osée
Reste que la légitimité de cette stratégie fait débat. D’aucuns dénoncent en effet un nivellement par le bas, alors que peu de clubs peuvent rêver de s’offrir des vedettes de la trempe du Portugais, de Ngolo Kanté et de Karim Benzema.
Par ailleurs, l’état des infrastructures sur place n’est pas très flatteur, même si des efforts sont visibles depuis la mise en route par les autorités du pays, de cette stratégie du soft power à travers le sport.
Concernant le niveau du championnat, Twenty First Group, un cabinet de conseil londonien spécialisé dans l’analyse des clubs, des ligues et des joueurs, classe la Saudi Pro League à la 56e place mondiale, conformément au niveau moyen des équipes.
« Un niveau proche de la Serie C italienne ou de la première division slovène », explique Omar Chaudhuri, directeur du renseignement, interrogé par le site d’information The Athletic.
