Le double champion du monde américain des poids lourds est décédé à 76 ans, après une carrière de boxeur accompli, dont entre autres son combat légendaire contre l’autre grande figure du noble art : Muhammad Ali.
Près de neuf ans après avoir tiré sa révérence, Muhammad Ali accueille son meilleur adversaire auprès de lui. George Foreman, dont il avait hérité de la ceinture des poids lourds en 1974, est mort vendredi 21 mars 2025, selon une annonce publiée par sa famille sur les réseaux sociaux.
De quoi provoquer une onde de choc dans le monde de la boxe. En effet, celui que l’on avait surnommé « Big George » laisse derrière lui un héritage sportif exceptionnel et une histoire personnelle tout aussi remarquable.
Né en 1949 dans un quartier défavorisé noir de Houston, au Texas, ce « mauvais garçon », selon ses propres confidences au journal Le Monde, a su transformer sa destinée en celle d’une légende de sa discipline.
S’il restera à jamais associé au mythique « Rumble in the Jungle » (bagarre dans la jungle) pourtant perdu face à Muhammad Ali à Kinshasa, la capitale de la RDC, Foreman a connu un parcours bien au-delà de ce combat.
Une carrière en deux actes extraordinaires
Le parcours de George Foreman dans les rings ressemble à un scénario hollywoodien. Tout commence brillamment aux Jeux Olympiques de Mexico en 1968, où il remporte à seulement de 19 ans, la médaille d’or en battant le Soviétique Jonas Cepulis.
Ce triomphe lui ouvre les portes du monde professionnalisme, qu’il franchit avec une détermination et une puissance de frappe rarement égalées. « Je montais sur le ring pour tuer mon adversaire. La haine était dans mon corps, dans mes muscles, derrière chacun de mes coups de poing », dira-t-il au Monde en 1995.
En janvier 1973, il devient champion du monde des poids lourds WBA et WBC en terrassant Joe Frazier, avant de perdre son titre face à Ali l’année suivante. Puis, dans un revirement surprenant, il raccroche les gants à seulement 28 ans pour devenir prédicateur.
L’héritage d’un champion hors norme
Mais dix ans plus tard, défiant les pronostics, Big George fait un retour spectaculaire sur les rings. L’apothéose survient en novembre 1994 lorsqu’à 45 ans, il redevient champion du monde en mettant K.O. Michael Moorer.
De quoi inscrire son nom dans les livres d’histoire comme le plus vieux champion du monde des lourds jamais couronné. Le bilan final de sa carrière impressionne: 81 combats, 76 victoires (dont 68 par K.O.), seulement 5 défaites.
Depuis l’annonce de son décès, les hommages se succèdent, révélant l’immensité de ce que représente cet homme. « Champion de boxe légendaire, prédicateur qui a changé des vies, mari, père, grand-père et arrière-grand-père, et le meilleur ami que l’on puisse avoir« , a déclaré Mauricio Sulaiman, président de la WBC, cité par Le Monde.
