Les récentes déclarations d’Achraf Hakimi revendiquant le Ballon d’Or font craindre des tensions au sein du vestiaire parisien, alors que le club semble avoir privilégié son coéquipier Ousmane Dembélé.
Alors que le Paris Saint-Germain se présente, sous son entraîneur Luis Enrique, comme une équipe axée sur le collectif, un grain de sable pourrait venir faire dérailler cette machine si harmonieuse. Son nom ? Le Ballon d’Or auquel neuf joueurs parisiens – sur 30 nominés – peuvent prétendre.
À commencer par Achraf Hakimi qui n’a pas hésité à se mettre en avant il y a quelques jours. « Le Ballon d’Or est un rêve auquel je n’avais jamais pensé, mais je pense que je le mérite aussi. J’ai fait une saison historique », a déclaré l’international marocain dans une interview diffusée samedi 9 août sur Canal+.
De quoi susciter de nombreuses réactions dans le monde du football, car les propos du latéral droit semblent en porte-à-faux avec la ligne directrice du club, particulièrement sur cette question du Ballon d’Or.
En effet, depuis plusieurs mois, le PSG milite activement pour Ousmane Dembélé, multipliant les efforts pour positionner l’ancien du FC Barcelone comme prétendant légitime à cette récompense individuelle suprême du football.
Le lobbying qui fait grincer des dents
« Si Ousmane Dembélé ne gagne pas le Ballon d’Or, il y a un problème », avançait le président Nasser al-Khelaifi début juillet. « Je trouve que le plus méritant, c’est Ousmane. Cette année, c’est vraiment l’homme qui nous a amenés jusqu’à la fin, jusqu’au titre », a déclaré de son côté, le milieu de terrain portugais Vitinha, vendredi 8 août.
Dans ce contexte, la sortie d’Hakimi apparaît comme une fausse note. Selon les informations de L’Équipe, le PSG aurait même tenté d’intervenir auprès de Canal+ pour empêcher la diffusion des déclarations de son joueur, illustrant le malaise ambiant.
« Je ne comprends pas pourquoi le PSG a décidé, dans une année où le collectif a été glorifié comme jamais peut-être dans l’histoire du foot, de mettre en avant un joueur », s’interrogeait l’émission After Foot dimanche 10 août sur RMC, dénonçant une mauvaise stratégie de communication.
L’équilibre fragile d’un vestiaire sous surveillance
« Cela me dérange que le PSG ne soit pas content. Hakimi il est candidat, il fait son truc, il a sa communication, il a une interview à Canal+, il ne va pas dire ‘Non non, moi je ne mérite pas le Ballon d’Or‘ », indique Wlid Acherchour, chroniqueur sur After Foot.
Au-delà des considérations sportives, la candidature de l’ancien du Real Madridi revêt une dimension nationale particulière. Tout le Maroc s’est mobilisé derrière son joueur, créant une pression médiatique et populaire qui dépasse largement le cadre du PSG.
Luis Enrique se retrouve désormais dans une position particulièrement délicate, devant gérer ces tensions internes tout en préparant son équipe pour les échéances importantes.
