Luiz Inácio Lula da Silva, plus connu sous le nom de Lula, ancien président du Brésil de 2003 à 2011, a passé sa première nuit en prison le week-end dernier. Il aura fallu une semaine à cet homme politique adoré de ses partisans pour plonger dans la tourmente.
Rien ou presque n’aurait pu laisser présager une fin de règne aussi chaotique pour l’ex président brésilien, premier à être issu de la classe ouvrière. Après plusieurs campagnes présidentielles perdues en 1989, 1994 et 1998, c’est en 2002 qu’il en ressort victorieux. Sous ses deux mandats, près de 30 millions de Brésiliens sont sortis de la misère, grâce à sa politique.
Dans la nuit de samedi à dimanche dernier, l’ancien président Luiz Inácio Lula da Silva, alias Lula, a passé sa première nuit en prison. L’ex chef d’état Brésilien a été incarcéré pour corruption. Il a été condamné à douze ans de prison pour avoir reçu un triplex en bord de mer, de la part d’une entreprise de BTP, et ce en l’échange de faveurs dans l’obtention de marchés publics.
Lula est également sous le coup de six autres procédures judiciaires, qu’il rejette en bloc. Il dénonce un complot visant à l’empêcher de se présenter de nouveau aux élections présidentielles brésiliennes. Lula a affirmé son innocence et se décrit même comme un « citoyen outré ». Malgré son incarcération, il reste le candidat favori des sondages pour la prochaine élection présidentielle et promet de tout mette en œuvre pour y participer.
Pour beaucoup de Brésiliens, l’incarcération de Lula ne change rien. L’homme politique reste encore très influent. « C’est un leader-né, une figure essentielle de l’histoire politique et particulièrement de la gauche », a rappelé à l’AFP l’analyste André Cesar, de la société de consultants Hold.
Afin de manifester leur mécontentement et leur soutien, de nombreux partisans de Lula se sont réunis partout dans le Brésil le week-end dernier.