Tennis : la Russie et la Biélorussie bannies de Wimbledon jusqu’à quand ?

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De plus en plus de voix s’élèvent contre l’interdiction de jouer brandie l’année dernière contre les joueurs de nationalité russe et biélorusse au tournoi du Grand Chelem britannique en représailles à l’invasion de l’Ukraine par Moscou.

Les joueurs russes et biélorusses seront-ils autorisés à participer à Wimbledon cette année ? À l’évidence non, au regard de la mesure de bannissement toujours en cours contre eux à l’initiative du All England Club, l’organisateur du tournoi britannique de Grand Chelem (GC).

Ce dernier avait, il y a un peu plus de neuf mois, dans la foulée de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, décidé en riposte d’interdire aux athlètes de nationalité russe et biélorusse de participer à ses compétitions.

De quoi laisser plusieurs joueurs, dont certains d’envergure comme Daniil Medvedev (alors numéro 2 mondial), Andrey Rublev (numéro 8) ou encore Victoria Azarenka (détentrice de deux titres du GC) sur le carreau.

Pied de nez

Cette décision unique de la part d’un tournoi majeur avait conduit l’ATP et la WTA, respectivement organes directeurs du tennis professionnel masculin et féminin à ne pas attribuer de points à Wimbledon. Ce dernier s’étant justifié par le refus de servir potentiellement de tribune aux deux pays bannis en cas de victoire d’un de leurs ressortissants.

Et pourtant, dans une situation assimilable à un pied de nez du destin, cette édition 2022 du tournoi organisé sur gazon sera remportée deux mois après par Elena Rybakina, une ressortissante Kazakhe née en Russie.

La joueuse de 23 ans réputée pour sa froideur sur le court, s’était défaite de la Tunisienne Ons Jabeur en finale (3-6, 6-2, 6-2). Au grand dam du All England Club.

L’appel de Billie Jean King

Rybakin aurait pu récidiver samedi 27 janvier 2023 en finale de l’Open d’Australie (OA). Même si, contrairement à Wimbledon, le tournoi australien tolère la présence des Russes et des Biélorusses. À condition de concourir sous une bannière neutre, comme cela a été le cas avec Aryna Sabalenka, vainqueure de la compétition.

À quelques mois du GC londonien, tous les regards sont tournés vers les organisateurs quant à la participation ou non des pays bannis. «Faites comme les autres (tournois du Grand Chelem). La vie est trop courte », a récemment plaidé, en marge de l’OA, l’ex-joueuse américaine et détentrice de multiples GC Billie Jean King auprès de Wimbledon.

La pression s’intensifie sur Wimbledon alors que la guerre russo-ukrainienne se prolonge.

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