Gestion de l’épidémie : Macron avance à pas sûrs

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Le gouvernement s’est résolu ce lundi au reconfinement partiel de Nice et de la région des Alpes-Maritimes. La décision émane certes des autorités préfectorales dépassées par la situation. Mais elle traduit surtout la nouvelle stratégie adoptée depuis quelques mois par l’exécutif, à savoir : gérer les situations critiques au cas par cas.

Emmanuel Macron a-t-il changé sa façon d’appréhender la crise sanitaire ? Ou a-t-il simplement appris de ses erreurs ? Après tout, qui n’en fait pas. Toujours est-il que la question taraude nombre d’observateurs politiques, tant les dernières décisions du gouvernement concernant cette pandémie qui n’en finit pas d’éventer des certitudes, font parler.

Alors que la menace d’un troisième confinement est agitée depuis plusieurs semaines, le gouvernement se refuse toujours à cette approche. Pourtant, il est noté un peu partout sur le territoire national, une flambée des contaminations. La situation est même critique dans certaines régions. C’est le cas notamment de Dunkerque et de la Moselle où le variant anglais fait déborder les hôpitaux.

Malgré ce tableau des plus inquiétants et le cri d’alarme des maires, les autorités préfectorales appuyées par le gouvernement avaient refusé jusqu’à la semaine écoulée de procéder à un reconfinement, même partiel. Elles s’étaient contentées de renforcer les mesures sanitaires, avec une sensibilisation accrue quant à la limitation des attroupements dans les classes notamment.

Délégation des pouvoirs

Une semaine plus tard ce lundi 22 février, le ton a changé. Pressées par la propagation des variants, les autorités ont annoncé le confinement partiel de Nice et de tout le littoral des Alpes-Maritimes le week-end et pour deux semaines. Même s’il fait planer le risque d’un confinement total telle l’épée de Damoclès au-dessus des populations, le préfet ne souhaite pas que ces nouvelles restrictions s’éternisent. Pas plus qu’Emmanuel Macron qui laisse désormais plus d’initiative aux autorités locales. Le chef de l’État qui garde toujours la main sur les décisions importantes concernant la gestion de cette crise sanitaire a décidé de se mettre moins en avant. La nouvelle stratégie consiste à recueillir dans un premier temps, l’avis du comité scientifique et des autres experts. Vient ensuite le temps des décisions que l’Élysée semble à voir déléguer aux autorités à la base. Surtout, l’exécutif veut éviter à tout prix un nouveau confinement strict qu’une large frange de la population ne souhaite pas. Il a choisi le pari d’une gestion de proximité avec l’accélération de la vaccination, en espérant que les gains politiques seront au rendez-vous.

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