L’on apprend, ce vendredi 1er mars 2019, que Jean-Luc Mélenchon et deux de ses proches, ont été convoqués par le parquet de Bobigny pour une audition la semaine prochaine. Alexis Corbière et Adrien Quatennens seront entendus sur leur opposition à la perquisition du siège parisien de la France Insoumise et Mélenchon sur celle de son domicile, en octobre 2018.
« Actes d’intimidations et violences sur l’autorité publique »
Jean-Luc Mélenchon ainsi deux de ses proches collaborateurs, Alexis Corbière et Adrien Quatennens, ont été convoqués, ce vendredi 1er mars 2019, par le parquet de Bobigny pour une audition la semaine prochaine. Les trois « mousquetaires » devraient être entendus sur les perquisitions mouvementées du siège parisien de la France Insoumise et du domicile de Mélenchon, le 16 octobre 2018. Si au départ c’est le parquet qui avait ouvert la procédure pour « actes d’intimidation contre l’autorité judiciaire » et « violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique », c’est bien le parquet de Bobigny qui se charge finalement du dossier « compte tenu du risque d’impartialité », a indiqué L’Express.
Pour rappel, le 16 octobre dernier, les enquêteurs de l’Office central de Lutte contre la Corruption et les Infractions financières et fiscales (OCLCIFF) ont mené deux perquisitions simultanées, l’une au siège parisien de la France Insoumise (FI) et l’autre au domicile de Jean-Luc Mélenchon. Ces perquisitions s’inscrivaient dans le cadre de deux enquêtes visant les responsables du parti. La première enquête porte sur les comptes de campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon en 2017 et la deuxième sur les assistants d’eurodéputés de la FI.
Tout avait pourtant bien commencé
Les policiers de l’OCLCIFF n’ont pas eu la tâche facile ce jour-là, tant au siège de la FI qu’au domicile de Jean-Luc Mélenchon. Au domicile du leader de la FI, la perquisition avait pourtant bien commencé. Selon le patron de l’OCLCIFF, Thomas de Ricolfis, Mélenchon avait paru conciliant : « Après notre entrée dans les lieux, Jean-Luc Mélenchon se montrait coopératif. Il nous remettait son téléphone ainsi que les codes de son ordinateur » a rapporté le commissaire divisionnaire. Mais tout s’est gâté quand le leader de la FI a constaté que la perquisition ne se déroulait plus comme il l’avait prévu. Sa théorie du « complot politique » s’effritait. Alors il a interrogé, scandalisé : « Combien de fachos sont dans la pièce ? », parlant des policiers. Ensuite les discussions sont devenues houleuses et Mélenchon s’opposa même au travail des enquêteurs criant à qui voulait l’entendre : « Ma personne est sacrée, je suis un parlementaire ».
Ce que risque Mélenchon et ses amis
Selon le code pénal, les actes de violence envers les forces de l’ordre sont passibles de trois ans d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende et les actes d’intimidation de deux ans d’emprisonnement et 30.000 euros d’amende. Mais cette dernière peine peut passer à dix ans d’emprisonnement et 150.000 euros d’amende si la justice juge que les actes en question avaient pour but de faire obstacle à un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions.