Lancé au petit matin du samedi 2 mars 2019 en direction de la Station Spatiale Internationale, la Crew Dragon de SpaceX est redescendue sur Terre, ce vendredi à 14H45, heure de Paris. Le vol inhabité aura passé cinq jours amarré à l’ISS, pendant lesquels les équipes au sol ont pu enregistrer des données utiles pour la prochaine mission qui embarquera des hommes.
Un retour sur terre globalement réussi
Après une mission de cinq jours amarrée à la Station Spatiale Internationale (ISS), la Crew Dragon de SpaceX a regagné la Terre ce vendredi 8 mars 2019, à 14H 45, heure de Paris. La capsule a amerri dans l’océan Atlantique, à 370 kilomètres au large de Cap Canaveral (Floride). Elle a été récupérée par le navire Go Searcher, spécialement conçu pour cette tâche.
Avant d’amerrir, la Crew Dragon de SpaceX a déployé ses quatre immenses parachutes qui lui ont permis de ralentir et de se poser en douceur à la surface de l’océan Atlantique. Toutefois, il semble que le bouclier thermique a été quelque peu abîmé lors de l’amerrissage. Un point qui sera passé au crible par les ingénieurs de Space X et leurs collègues de la NASA. Rappelons que Crew Dragon a livré environ deux cents kilogrammes de fret aux trois astronautes actuellement à bord de l’ISS. Le mannequin Ripley a servi de cobaye lors de ce vol test. Il était doté de plusieurs capteurs afin de mesurer les forces auxquelles des astronautes seront soumis lors du décollage et de l’amerrissage de la prochaine mission. Avant d’aller sur l’ISS, ces astronautes feront d’abord une démonstration en vol du système d’abandon de lancement pour s’assurer que tout fonctionne bien.
Le vol des premières du Crew Dragon
Avec ce vol inhabité, les Etats Unis retrouvent leur capacité à lancer des astronautes depuis le sol américain. Les astronautes US ayant été contraints de se servir du Soyouz russe pour leur mission sur l’ISS, après le retrait des navettes spatiales en 2011.
La Crew Dragon a enregistré plusieurs premières au cours de cette mission. Il s’agit en effet du premier système privé de lancement spatial habité américain à être construit et exploité commercialement depuis le sol américain pour des missions à destination de la station spatiale ; du premier véhicule spatial habité américain à être construit et exploité commercialement à s’amarrer à la Station spatiale internationale ; du premier amarrage autonome d’un vaisseau spatial américain à la Station spatiale internationale ; et de la première utilisation d’une nouvelle norme mondiale pour les adaptateurs d’amarrage reliant la Station spatiale internationale au Crew Dragon et qui servira aussi à Orion et à l’avant-poste lunaire LOP-G.