Depuis la progression de l’épidémie de Coronavirus à l’échelle mondiale, l’Italie est officiellement le troisième pays le plus touché par la propagation de la maladie. Avec plus de 100 décès liés au Covid-19 et plus de 3000 cas de contamination recensés, nos voisins transalpins se préparent au pire…
L’Italie en difficulté face à l’épidémie
Le monde est de plus en plus sujet au développement de pandémies. En effet, là où, au siècle dernier, le monde n’avait connu « que » 4 pandémies, Frédéric Bizard, économiste de la santé et président de l’Institut de Santé, explique que nous en sommes déjà à « la quatrième pandémie en moins de 20 ans« . La multiplication des échanges entre les populations et la progression des moyens de transport à l’échelle mondiale facilite les contaminations.
Selon Frédéric Bizard, l’Italie, très touchée par l’épidémie, « a moins bien su endiguer l’épidémie pour deux raisons« . Tout d’abord, il met en avant le système italien qui est régionalisé et qui a dû faire face à une menace qui ne « connaît pas les frontières ». Découlant de cette gestion régionaliste de l’épidémie, les dirigeants de Lombardie et de Vénétie ont voulu gérer l’épidémie en secret, sans n’en informer personne. Or, pour s’assurer de contenir un virus aussi contagieux que le coronavirus, il est nécessaire d’en faire une affaire nationale, autrement, il y a « toujours des fuites » estime l’économiste de la santé.
Ainsi, la volonté de masquer les premiers cas pour protéger sa population et la mise en place des premiers confinements sont arrivés beaucoup trop tard. De ce fait, l’Italie s’est très vite retrouvée, malgré elle, à une crise sanitaire nationale.
En réponse à un début de gestion de crise catastrophique, le pays a décidé de fermer les écoles et les universités jusqu’au 15 mars prochain. Ces mesures exceptionnelles devraient permettre selon gouvernement d’endiguer en partie la progression de l’épidémie…