Le prix Nobel de littérature a été décerné jeudi à Louise Glück « pour sa voix poétique incomparable qui, avec une beauté austère, rend l’existence individuelle universelle », indique l’Académie suédoise. Deux ans après la Polonaise Olga Tokarczuk, la poétesse américaine est la seizième femme à se voir décerner cette récompense.
La moins connue des prétendant(e)s
L’Académie suédoise a encore une fois déjoué tous les pronostics. Elle a attribué, le jeudi 8 octobre, le prix Nobel de littérature à Louise Glück. La poétesse américaine est distinguée « pour sa voix poétique caractéristique qui, avec sa beauté austère, rend l’existence individuelle universelle », selon le jury. La lauréate constitue une surprise puisqu’elle ne figurait pas parmi les favoris.
Tout le monde voyait plutôt le Français Michel Houellebecq, la Guadeloupéenne Maryse Condé, la Canadienne Margaret Atwood, l’Américano-Caribéenne Jamaïca Kincaid, le Kényan Ngugi wa Thiong’o, entre autres. « Je suis une poète lyrique blanche américaine. Peut-être dans un autre siècle, mais pas maintenant », a déclaré Louise Glück à l’annonce de son couronnement. Deux ans après la Polonaise Olga Tokarczuk, elle devient ainsi la seizième femme à se voir décerner le prix. Elle succède à l’Autrichien Peter Handke, vainqueur en 2019.
Lauréate du prestigieux prix Pulitzer
Peu connue en France et en Europe, Louise Glück a reçu de nombreux prix littéraires très importants aux États-Unis, dont la National Humanities Medal. En 1992, elle avait remporté le prix Pulitzer de poésie pour The Wild Iris, avant de recevoir le National Book Critics Circle Award et le prix de l’Académie des poètes américains pour The Triumph of Achilles. Autre distinction mémorable : le National Book Award pour Faithful and Virtuous Night en 2014. Les critiques soulignent l’intensité émotionnelle de ses écrits et leur recours régulier aux mythes, à l’histoire ou à la nature donnant matière à une réflexion sur l’expérience personnelle et la vie moderne.
Professeure d’anglais à l’Université de Yale
Née en 1943 à New York, Louise Glück est l’aînée de deux filles d’un homme d’affaires juif hongrois émigré aux États-Unis. Elle a grandi à Long Island, dans l’État de New York. Divorcée deux fois, l’auteure vit actuellement à Cambridge, dans le Massachusetts. Outre l’écriture, la nouvelle lauréate du Prix Nobel de littérature est professeure d’anglais à l’Université de Yale, à New Haven, dans le Connecticut.