A l’occasion des vœux du nouvel an, le président d’ADP-Maliba, Aliou Diallo a appelé ses compatriotes à la mobilisation générale pour la refondation de l’Etat du Mali en 2021. Selon lui, le pays aborde un tournant décisif de son histoire, après le soulèvement populaire de juin dernier.
« Je sais combien cette année 2020 a été particulièrement difficile pour chacune et chacun d’entre nous » a débuté Aliou Diallo, qui a dit penser particulièrement à la famille biologique et politique de Soumaïla Cissé » décédé le 25 décembre 2020, au « Peuple malien qui a perdu deux anciens Chefs d’Etat, Moussa Traoré et Amadou Toumani Touré » et aux centaines de compatriotes décédés du COVID-19 ou de l’insécurité persistante dans le pays.
Des sacrifices à faire et des différences à surmonter
Le leader d’ADP-Maliba a ensuite évoqué la révolte populaire de juin et juillet 2020, ayant entraîné la chute du régime d’Ibrahim Boubacar Keita (IBK) et suscité la mise en place d’une transition de dix-huit mois. « Le Mali est engagé dans un nouveau tournant majeur de son Histoire. Celui-ci est naturellement ponctué d’incertitudes et de doutes mais il porte également beaucoup d’espoirs. J’espère que cette Transition réussira les grandes réformes attendues en matière électorale, institutionnelle et politique pour corriger toutes les tares de notre démocratie », a-t-il écrit.
Pour le député de Kayes, tous les Maliens doivent accepter de faire des sacrifices et surtout surmonter leurs différences afin de refonder la Nation. « L’année 2021 doit être l’année de la mobilisation générale, de l’engagement et de la vigilance au service exclusif du Mali », a-t-il souligné, appelant au passage les « autorités de la Transition à faire preuve d’une grande pédagogie, d’un sens aigu de l’écoute et à œuvrer sans relâche à l’apaisement du climat social et politique ».
En quête permanente de consensus
Aussi, Aliou Diallo a rappelé que depuis son entrée en politique, il a toujours recherché l’union, le dialogue et le consensus. Il en veut pour preuve la formation de l’alliance Benso lors des législatives à Kayes en mars/avril 2020. « Ce schéma qui a bien fonctionné à Kayes peut être généralisé à l’ensemble du pays. En 2021, travaillons à ce qu’elle se réalise », a indiqué le chef du parti de la Balance. Aliou Diallo a également participé, en décembre 2019, au Dialogue national inclusif (DNI), une initiative largement boycottée par l’opposition. Il a en outre fait de nombreuses propositions pour une sortie de crise au Mali, notamment lors du soulèvement contre IBK.
Enfin, le milliardaire malien a fait le vœu d’un Mali où les populations vivent en sécurité, où le secteur privé constitue le principal moteur de croissance et de création d’emploi et où les enfants ont accès à une éducation ainsi qu’à un système de santé de qualité. « Ce nouveau Mali est possible. Il est à portée de main. Mais il dépend de notre capacité à nous unir », a-t-il estimé. Le leader d’ADP-Maliba pourrait réaliser ce rêve s’il remportait la présidentielle prochaine.
Un favori de la prochaine élection présidentielle
Selon un sondage du cabinet bamakois effectué en novembre 2020, il arrive potentiellement en seconde position avec 25,5% des intentions de vote, derrière le regretté Soumaïla Cissé (26%). S’il parvenait au palais de Koulouba en 2022, le chef de file montant de l’opposition malienne pourrait déployer son plan Marshall pour le Mali. Cet ambitieux programme qui sera doté de 15.000 milliards de Francs CFA vise notamment la construction d’infrastructures de développement (écoles, routes, ponts, hôpitaux, etc.) et la création de milliers d’emplois. Aliou Diallo reste convaincu que seuls l’essor économique et une juste répartition des richesses dans les régions mettront fin aux conflits au Mali, et non les armes.