La détestation mutuelle entre les deux clubs s’est exacerbée ces dernières années. Retour sur les moments clés d’une bataille qui tient en haleine le foot européen, à l’heure d’un nouveau face-à-face ce mardi en huitième de finale aller de la Ligue des champions, au Camp Nou.
Rien ne laissait présager une telle animosité entre le PSG et le FC Barcelone. Tant le club catalan, centenaire de surcroit, est loin devant au regard de son empreinte sur le foot européen et mondial. À l’inverse, Paris n’est qu’une institution naissante, malgré ses parcours élogieux en Europe dans les années 1990. Pourtant ces dernières années, les deux clubs ont nourri une des plus grandes rivalités du foot européen, au point de se vouer une haine quasi viscérale.
Pour comprendre l’origine de cette situation, il faut remonter à 2013. Un après son passage sous pavillon qatari, les premières escarmouches sont lancées contre le PSG, vu par nombre de clubs historiques d’Europe comme un empêcheur de tourner en rond. Fort des pétrodollars de Doha, l’équipe parisienne dévoile ses ambitions de conquête européenne, au grand désarroi des clubs comme le Bayern, la Juve ou encore le FC Barcelone. Ce dernier notamment, essaie par des méthodes pas toujours exemptes de reproches, d’attirer dans ses rangs, Thiago Silva et Marquinhos, deux stars fraîchement débarquées dans la capitale française. Sans succès. Il récidive deux ans plus tard, à l’été 2017, en direction de Marco Verratti, cette fois. Une tentative qui échoue à nouveau malgré une campagne médiatique agressive de la presse catalane.
Neymar et la remontada
Le 8 mars 2017 marquera sans doute le point d’orgue de cette guerre. Le Barça lourdement battu (4-0) trois semaines plus tôt en France doit laver l’affront au match retour sur ses propres installations. L’équipe emmenée par Neymar notamment, livre un match parfait et marche sur le PSG. Score final : 6-1 et une qualification pour le tour suivant. La remontada est née. Dès lors, l’équipe de Nasser humiliée cherche à se venger. Doha décidé à frapper un grand coup sur le marché des transferts, fait sauter la clause libératoire de Neymar, un de ses bourreaux cinq mois plus tôt, au prix d’un chèque de 222 millions d’euros. L’objectif est atteint et l’institution blaugrana aidée par la presse locale, entame une campagne de diabolisation contre Paris. Depuis, la moindre phrase prononcée par un camp en direction de l’autre est analysée, disséquée sous toutes les coutures.
Nasser al-Khelaïfi insulté à son arrivée à Barcelone par des fans catalans ce lundi a pu mesurer l’ampleur de cette rivalité pour le moins électrique.