Le jeune ministre de l’Éducation nationale se hisse pour la première fois en tête d’un sondage évaluant les chances de diverses personnalités de la majorité qui pourraient prendre la suite de l’actuel locataire de l’Élysée.
Gabriel Attal président en 2027 ? L’hypothèse n’est en tout cas pas à prendre à la légère. Tant l’intéressé suscite un certain intérêt au sein de l’opinion depuis peu, renforcé notamment depuis sa promotion à la tête du régalien ministère de l’Éducation nationale.
À tel point qu’un récent sondage le place en principal challenger dans la course à la succession d’Emmanuel Macron parmi les membres de la majorité présidentielle. L’étude commandée à l’Ifop par le JDD et révélée le 8 octobre dernier, le crédite en effet de 57%.
C’est d’autant plus pertinent que le plus jeune ministre de l’Éducation de la cinquième République se voit plébiscité chez les plus de 65 ans ainsi que les retraités avec respectivement 73 % et 71% d’opinion favorable.
Édouard Philippe relégué
Avec ces résultats, l’ancien porte-parole de La République en marche devance des personnalités réputées autrement plus expérimentées politiquement au sein du cercle du pouvoir de Macron. Son collègue de l’Intérieur Gerald Darmanin récemment adoubé par Nicolas Sarkozy est ainsi crédité de 49%.
Les chances de la Première ministre Élisabeth Borne sont estimées à 46 %. Quant à son prédécesseur Jean Castex, il récolte 40% de oui. Mais le fait le plus révélateur de ce sondage reste la relégation d’Édouard Philippe, un autre ancien chef du gouvernement Macron, à 55%.
Cela témoigne du potentiel d’Attal, même si le maire de Havre reste la personnalité politique préférée des répondants du sondage marqués dans la Macronie. Par ailleurs, le remplaçant de Pap Ndiaye n’a pour l’heure pas fait connaître ses ambitions.
Une sympathie réelle
Il se susurre cependant dans son entourage que le benjamin du gouvernement, 34 ans, pourrait bien briguer la mairie de Paris. Un tel choix serait-il pour l’instant, plus avisé que celui de concourir pour l’Élysée ? Rien n’est moins sûr.
Il apparaît néanmoins évident que Gabriel Attal suscite une certaine sympathie, sur laquelle l’homme pourrait être tenté de capitaliser politiquement, au sein de l’opinion. Même si la prochaine échéance présidentielle est encore loin.
Le directeur général de l’Ifop, Frédéric Dabi, n’est pas en tout cas pas surpris de cette percée « spectaculaire » de l’ancien militant du Parti socialiste (PS). Les autres désireux de revendiquer le siège du patron de la Macronie sont prévenus.