Nouvelle dérive de Trump à propos des migrants

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Le candidat républicain à la Maison Blanche laisse entendre que les migrants seraient d’indécrottables criminels en raison de leur génétique.

« Vous savez, un meurtrier, je le crois, c’est dans ses gènes. Et nous avons beaucoup de mauvais gènes dans notre pays en ce moment« . Invité du podcast conservateur de Hugh Hewitt, Donald Trump a tenu des propos alarmistes sur les candidats à l’immigration.

Selon l’ancien président américain, certains immigrés porteraient en eux certains « gènes » qui les prédisposeraient aux crimes et autres actes préjudiciables pour les États-Unis.

« Ils ont fait entrer dans notre pays 425.000 personnes qui ne devraient pas être ici et qui sont des criminels. Et vous connaissez l’une des pires statistiques ? 325.000 jeunes enfants ont disparu« , a-t-il déclaré dans l’émission diffusée lundi 7 octobre, à propos de la politique migratoire de son adversaire, la candidate démocrate Kamala Harris.

Un moment ponctué à la fois d’amalgames, de faux chiffres, mais surtout de stéréotypes racistes envers les étrangers vivant aux États-Unis.

« Rhétorique grotesque des fascistes et des suprémacistes blancs »

Car caractériser les personnes selon celles qui porteraient de « mauvais gènes » et d’autres les « bons gènes », revient tout simplement à pointer du doigt l’autre comme responsable de tous les méfaits de la société.

Pour Donald Trump personnage biberonné aux thèses racistes et autres théories du complot, la manœuvre consiste à diaboliser l’autre pour mobiliser sa base électorale. Lui qui ne cesse de promettre la « plus grande opération d’expulsion de l’histoire américaine » en cas de retour dans le Bureau ovale.

« C’est dégoûtant et inapproprié« , a réagi la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre.

« Il est important de rassembler les gens. Diviser les gens, diviser les communautés est dangereux. Cela fait écho aux mêmes propos vils où il était question du sang notre nation que les migrants empoisonneraient« , a-t-elle poursuivi, rappelant « la rhétorique grotesque des fascistes et des suprémacistes blancs violents ».

La dangereuse résurgence du déterminisme génétique

Alors que les propos continuent de provoquer condamnations et indignations, la campagne de Trump a tenté une opération déminage dans la soirée, précisant dans un communiqué que l’ancien président « faisait référence aux meurtriers, pas aux migrants ».

« C’est assez dégoûtant que les médias soient toujours si prompts à défendre les meurtriers, les violeurs et les criminels illégaux si cela signifie faire un mauvais titre sur le président Trump », indique le texte signé de sa porte-parole Karoline Leavitt.

Ce n’est pourtant pas la première fois que Donald Trump fait du déterminisme génétique, un sujet de marketing. Trump, l’homme d’affaires devenu président, a maintes fois attribué au cours de sa vie, son succès, son intelligence et même sa santé à son patrimoine génétique.

« Nous sommes dans l’affirmation d’une réelle vision racialiste du monde que Trump ne limite d’ailleurs pas aux migrants« , estime le professeur d’Histoire et spécialiste de la politique américaine, Corentin Sellin.

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