L’homme qui a les faveurs des marchés économiques et des nostalgiques de la dictature militaire n’a pas cessé de défrayer la chronique avec des propos chocs, choquants ce qui a poussé une partie de la presse à le surnommer « le Trump tropical ».
Un peu plus de 46% des voix au premier tour. Il s’en est fallu de peu que Jaïr Bolsonaro du Parti social-libéral ne remporte l’élections dès dimanche comme il l’avait annoncé. C’était son but pour éviter un second tour incertain face à Fernando Haddad le candidat du Parti des Travailleurs, poulain de Lula actuellement emprisonné et de Dilma Roussef ancienne présidente du pays. Ce second tour parait en effet extrêmement serré tellement les propos de Jaïr Bolsonaro clivent dans la société brésilienne.
En 2016 il a déclaré « l’erreur de la dictature a été de torturer sans tuer » à propos de la dictature militaire qui gouverna le pays de 1964 à 1985. Jair est sans ambiguïté sur la dictature. En 2016 il soutien la destitution de Dilma Roussef et dédie son vote à un homme qui avait participé aux séances de torture de l’ancienne présidente («à la mémoire du colonel Carlos Alberto Brilhante Ustra»).
Jair Bolsonaro est aussi profondément sexiste. En décembre 2014 il déclare au quotidien Zero Hora : «Ça me fait de la peine, le monde des entrepreneurs au Brésil, parce que c’est une disgrâce d’être patron dans notre pays, avec toutes ces lois du travail. Entre un homme et une femme, que va se dire un patron ? ‘’Cette femme a une alliance au doigt, dans peu de temps elle sera enceinte, six mois de congé maternité’’ (…) Qui paiera l’addition ? L’employeur ».
Il a aussi plusieurs fois choqué ne banalisant le viol et en n’en rigolant. Toujours en 2014 il déclare durant une commission d’enquête : « Elle ne mérite pas d’être violée parce qu’elle est très laide, ce n’est pas mon genre. Je ne suis pas un violeur, mais si je l’étais, je ne la violerais pas parce qu’elle ne le mérite pas ».