Dans son édition du 22 mai 2019, la revue Geophysical Research Letters, fait cas de la découverte, par une équipe de planétologues des universités du Texas et de l’Arizona, d’un nouveau réservoir de glace d’eau sur Mars, le plus important de la planète rouge. Selon les premières estimations, si ce réservoir venait à fondre, il donnerait naissance à une couche d’eau d’au moins 1,5 mètre d’épaisseur.
Mars contient-il de l’eau à l’état liquide ?
C’est une découverte absolument énorme que viennent de réaliser des planétologues des universités du Texas et de l’Arizona aux Etats Unis. Alors qu’on pensait les vestiges des anciennes calottes polaires complètement disparus, les chercheurs américains sont parvenus à repérer, sous la surface de Mars, un important réservoir de glace qui, s’il fondait, créerait une couche d’eau d’1,5 mètre d’épaisseur au moins. Ce trésor est enfoui sous le pôle nord de Mars et il pourrait renfermer la mémoire du climat de la planète rouge.
Selon les estimations de l’équipe de planétologues, il y aurait plus d’eau à cet endroit que dans la totalité des autres réservoirs détectés partout ailleurs dans le sous-sol de la voisine de notre Planète, hormis les deux calottes glaciaires. Il s’agirait plus précisément de la troisième plus grande réserve d’eau sur Mars.
Une aubaine pour l’étude plus poussée du climat de Mars
Le radar Sharad (Shallow Radar) de la sonde MRO (Mars Reconnaissance Orbiter) a pu établir que ce grand bloc de glace est principalement constitué d’eau, de 66 % à 90 % autour du pôle, et de sable. Ce sable serait vraisemblablement issu de dépôts éoliens de poussière martienne. D’après les chercheurs des universités du Texas et de l’Arizona, ce sable est constitué entre chaque strate de glace formée lors des plages glaciaires précédentes. C’est grâce à ses dépôts de poussière martienne que les anciens glaciers auraient échappé à l’évaporation due aux rayons ultraviolets du soleil.
Evidemment, la découverte d’un tel réservoir est une aubaine pour les planétologues qui pourront mener des études plus approfondies du climat passé de Mars et de l’évolution de ses ressources, dans la perspective d’une hypothétique colonisation de la planète. Ils penseraient également à mener des forages pour prélever des morceaux de glace qui raconteraient l’histoire de l’atmosphère martienne.