Une enquête de Observatoire des violences sexuelles et sexistes dans l’enseignement supérieur diffusée lundi 12 octobre indique qu’une étudiante sur vingt a déjà été victime de viol sous l’emprise de l’alcool, ou à l’effet de groupe. Cette enquête avait pour objectif de lutter contre les viols et développer l’éducation et la formation pour faire reculer ce fléau.
L’Observatoire des violences sexuelles et sexistes dans l’enseignement supérieur a mené ce lundi une enquête afin de savoir le nombre approximatif de viol en France. Il présente le témoignage des étudiants de cinquante universités et de différents cycles. Ces derniers ont choisi volontairement de répondre à un questionnaire diffusé entre avril et décembre 2019 par l’Observatoire. L’organisme public a reçu 10 381 réponses, dont la grande majorité sont des femmes, constituant 76 % des sondés. L’enquête indique qu’une étudiante sur vingt (5%) déclare avoir été victime de viol.
D’autre part, l’enquête a montré que 11% des femmes et 5% des hommes interrogés ont subi une agression sexuelle.
L’enquête avait également pour objectif d’identifier les causes menant au viol et aux agressions sexuelles. L’effet de groupe, l’impunité, la consommation excessive d’alcool ainsi que le manque d’éducation des étudiants, sont les causes principales indiquées dans le questionnaire.
Les agressions physiques sont commises en dehors du campus universitaire, souvent lors d’une soirée ou en week-end. C’est le cas de 56% des viols. Le rapport précise que le viol est commis généralement au sein du cercle d’amis de la victime.
En effet, plus d’un quart des répondants au questionnaire ne savent pas s’il y a des cas de viols dans leur établissement et 18 % pensent qu’il n’en existe aucun.