Le club catalan croule sous le poids d’une dette faramineuse avoisinant 1,173 milliards d’euros. La faute à une multitude de choix douteux opérés ces dernières années.
Le Barça est mal en point. L’information susurrée dans la presse depuis des semaines a été confirmée par le club cette semaine. Les catalans sont endettés de 1,173 milliards d’euros, dont 730,6 millions à court terme. Un trou béant dans la trésorerie de l’un des clubs les plus riches du monde, selon le très sérieux classement annuel du cabinet d’audit britannique Deloitte.
Pour comprendre comment l’équipe de Ronald Koeman est en arrivée à une telle situation d’insolvabilité, il faut remonter à l’été 2017 et le départ de Neymar. Cette année-là, le brésilien lassé de demeurer dans l’ombre de Lionel Messi, décide d’aller voir ailleurs en forçant la main au club blaugrana. Destination, le PSG qui dépose à la ligue espagnole, sa clause libératoire de 222 millions d’euros. Ce départ de l’un des personnages du fameux MSN (Messi-Suarez-Neymar) plonge la direction barcelonaise dans l’incertitude. Pris de court par l’épisode Neymar, le président Bartomeu et les siens se doivent de réagir. Ils décident alors au mercato de la même année de frapper un grand coup sur le marché des transferts en arrachant au Borussia Dortmund, le Français Ousmane Dembélé contre 145 millions d’euros. Quelques mois plus tard, le brésilien Philippe Coutinho sera quant à lui enrôlé en provenance de Liverpool pour la somme de 160 millions d’euros avec les bonus. Des investissements aux résultats sportifs décevants. Car ni Coutinho ni Dembélé n’ont jusqu’ici répondu aux attentes placées en eux. Pire, le Barça n’a pas fini de solder le coût relatif au recrutement de l’ancien Red.
Une des plus grandes masses salariales d’Europe
Entre-temps, Messi s’est vu offert une prolongation de contrat à des conditions très avantageuses. L’Argentin qui touchait environ 23 millions d’euros annuels depuis 2014 en touche désormais plus du double, à en croire le magazine Forbes. Les cas de Dembélé et Coutinho restent les plus illustratifs, mais le club catalan semble de moins en moins inspiré sur le marché des transferts ces dernières années. De Sèmèdo à Paulinho sans oublier Malcolm ou Griezmann, la direction de Bartomeu a multiplié les choix douteux. Conséquence : la masse salariale du club culmine à 74% des recettes, selon la presse espagnole. Une gestion peu saine des finances à laquelle la crise du coronavirus est venue donner le coup de grâce. Le Barça doit de l’argent à plusieurs clubs en Espagne et dans le monde.