Deux femmes reprochent au constructeur d’iPhone devant la justice l’insuffisance de garantie de sécurité offerte par son dispositif de suivi utilisé à des fins malveillantes.
L’une se nomme Lauren Hughes et vit dans le comté de Travis, au centre de l’État du Texas. L’autre vivant à Brooklyn souhaite rester anonyme. Toutes les deux ont décidé d’attraire Apple en justice pour manque de fiabilité présumée d’un de ses produits, en l’occurrence les AirTags.
Il s’agit d’un dispositif de 32 mm de diamètre de la forme d’une pièce de deux euros, destiné à faciliter aux usagers à l’aide de la technologie Bluetooth, le suivi des objets tels que les clés, les portefeuilles, etc. L’idée consiste notamment à relier l’AirTag à l’objet concerné après configuration sur l’iPhone, de sorte à pouvoir suivre celui-ci en temps réel via l’application « localiser ».
Le produit lancé en avril 2021 par Apple se révèle être un traqueur efficace d’objets, surtout ceux auxquels l’on est particulièrement attaché.
Traque et harcèlement
Hélas, il est également utilisé à des fins malveillantes. Comme en témoignent Lauren Hughes et la seconde plaignante dans leur recours collectif contre Apple déposé lundi 5 décembre dans un tribunal de Californie.
Le document consulté par le New York Times (NYT) indique effet que Lauren fuyant son ex-mari dont elle venait de divorcer, a voyagé avec sans le savoir avec un AirTag planqué par ce dernier dans la roue de son véhicule. L’autre a allégué d’un AirTag déposé dans le sac à dos de son enfant – manifestement par son père – après un « divorce litigieux ».
Toutes les deux disent avoir été victimes de campagne de harcèlement divers à travers les AirTags.
« Garanties insuffisantes »
Elles demandent donc à Apple de leur verser des dommages et intérêts en guise de réparation au motif de garanties sécuritaires insuffisantes. Et pour cause, diverses organisations de préservation des données des utilisateurs du web avaient alerté, dès le lancement des AirTags sur leur danger potentiel pour la sécurité des usagers. D’autant que ces traqueurs vendus à 29 dollars l’unité, sont particulièrement accessibles.
Les nombreuses mises en garde ainsi que les cas de vols, de harcèlement et autres impliquant ce produit, avaient semble-t-il finalement convaincu Apple d’en renforcer la sécurité à travers une mise à jour introduite plus tôt cette année, en février. Le but était notamment d’empêcher que des gens l’utilisent à des fins de « Stalking » (le harcèlement obsessionnel NDLR).
Il faut croire cela ne suffit pas.