Etats Unis : une percée dans le dessalement de l’eau de mer

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Des chercheurs d’une université d’ingénierie de New York, aux Etats Unis, ont réalisé une avancée majeure dans le dessalement de l’eau de mer. Ils ont amélioré la technique dite Redox Flow (RFD) pour transformer l’eau de mer en eau potable et également stocker une énergie renouvelable abordable.

Aujourd’hui, plus de la moitié de la population mondiale souffre d’insécurité hydrique. L’eau potable se raréfie à cause de la pression démographique et du réchauffement climatique qui s’accentue. Dans les prochaines décennies, les Nations Unies craignent que des guerres se déclenchent pour l’accès à cette ressource vitale.

L’eau de mer abondante sur Terre, mais peu utilisée

Alors que les politiques se penchent sur les moyens de gérer efficacement les réserves de la planète pour éviter des crises futures, les scientifiques travaillent à proposer des solutions concrètes. L’une d’entre elles serait de traiter l’eau de mer pour la rendre buvable. L’idée parait très intéressante d’autant que les océans couvrent deux tiers de notre planète. Plusieurs technologies ont déjà été mises au point, dont le dessalement par distillation et par osmose inverse.

Une technique de dessalement par RFD

Aux Etats Unis, des chercheurs de l’université de New York proposent une nouvelle technique. Ou plutôt l’optimisation d’une solution électrochimique de dessalement à flux redox. Le système de dessalement Redox Flow (RFD) permet de produire de l’eau douce grâce à une amélioration significative des taux d’élimination du sel. Il fournit également un moyen de stockage des énergies renouvelables (solaire ou éolienne).

Un réseau de canaux abritant l’électrolyte et la molécule rédox

Dans un article publié dans Cell Reports Physical Science, les chercheurs de l’Université de New York expliquent en détails leur technique. Ils commenceraient par injecter dans le système RFD de l’eau de mer en deux flux. A savoir le flux de salinisation et le flux de dessalement. Ces flux se trouvent dans un réseau de canaux abritant l’électrolyte et la molécule rédox. Les canaux sont efficacement séparés des membranes échangeuses d’ions qui facilitent les réactions électrochimiques.

Une efficacité du RFD augmentée de 20 %

Les ions se déplacent alors et forment le flux de saumure concentrée. Ce qui permet de générer de l’eau douce. Les scientifiques américains précisent avoir produit de l’eau douce avec une efficacité augmentée de 20 % et une demande en énergie moindre. De plus, tout le système s’alimente avec des énergies renouvelables de type solaire ou éolien, produites par lui. En effet, le dispositif peut fonctionner en sens inverse pour produire de l’électricité verte.

De l’énergie chimique transformée en électricité renouvelable

Pour cette opération, où la saumure et l’eau douce sont mélangées, les chercheurs convertissent l’énergie chimique en électricité renouvelable. Dans ce cas, le système RFD peut servir de forme unique de « batterie ». Il capture ainsi l’énergie excédentaire stockée à partir de sources solaires et éoliennes et peut la libérer à la demande. L’équipe de recherche américaine était dirigée par le Dr André Taylor, professeur de génie chimique et biomoléculaire.

Des recherches supplémentaires pour affiner le processus de dessalement

Taylor affirme que leurs travaux visent à « créer une solution durable et efficace qui non seulement répond à la demande croissante en eau douce, mais défend également la conservation de l’environnement et l’intégration des énergies renouvelables ». Il précise que des recherches supplémentaires seront nécessaires pour affiner le processus et le rendre un peu plus rentable. S’ils atteignent leurs objectifs, les physiciens américains résoudront les pénuries d’eau dans certaines régions du monde.

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