Le Rassemblement national (RN) a lancé dimanche sa campagne aux élections européennes lors d’un grand meeting à Marseille. Face à plus de 5000 personnes, Jordan Bardella et Marine Le Pen n’ont pas fait de cadeau à Emmanuel Macron, son premier ministre Gabriel Attal et son gouvernement.
Le Rassemblement national (RN) a lancé dimanche dernier à Marseille sa campagne aux élections européennes. Il a organisé dans la cité phocéenne un giga meeting qui a réuni plus de 5 000 personnes aux abords du Stade-Vélodrome. Evidemment, les vedettes de l’évènement étaient Jordan Bardella, patron du parti et tête de liste aux européennes, et Marine Le Pen, sa candidate à l’élection présidentielle. Il y avait également tout le gratin du parti d’extrême droite
Le RN pointe un président Macron « en état de siège »
Marine Le Pen et Jordan Bardella ont déambulé longuement au milieu du public, en véritables rockstars, avant de prendre la parole. C’est la fille de Jean-Marie Le Pen qui a ouvert le show géant au son de « Macron démission », « Marine présidente ». Au cours de son discours, elle a fustigé le « cynisme » et les « postures guerrières » du président Macron qui serait « en état de siège ». Elle a également chargé l’équipe du Premier ministre, Gabriel Attal, qualifiée de « gouvernement de fantômes qui erre sans but ».
Et un gouvernement qui ne cesse de se défausser
Selon Marine Le Pen, l’exécutif français ne fait que se victimiser. Ainsi, il tient toujours les autres pour responsables de ces errements. Il rejetterait « la faute de la crise au RN, la guerre au RN, aux réseaux sociaux, aux Chinois, aux Martiens, etc. ». Face à ce pouvoir qui « ne cesse de se défausser », la candidate du Rassemblement national à la présidentielle propose une « transition réfléchie et résolue, nationale et populaire ». Elle a profité de cette tribune pour confirmer sa présence sur la liste du RN pour les Européennes à la dernière place, « symboliquement ».
Jordan Bardella traite Macron, de « grand effaceur »
Jordan Bardella a également ciblé Emmanuel Macron. Il l’appelle « le grand effaceur ». Le président de la République serait à l’origine de « l’effacement de la France sur son propre sol, mais également en Europe et dans le monde ». Mais le jeune eurodéputé de 29 ans n’a pas fait qu’attaquer le chef de l’Etat. Il a aussi déroulé les grands axes de la campagne du Rassemblement national et ses principaux combats. Principalement la crise agricole et l’immigration. Il souhaite proposer aux Français un pacte vert ainsi qu’un pacte migratoire.
Une dizaine d’autres rassemblements prévus par le RN avant les européennes
Jordan Bardella veut clairement faire du 9 juin prochain, date des européennes, la première étape de la transition politique en France. Pour lui, il s’agit d’une élection de mi-mandat, voire d’un référendum contre Emmanuel Macron. Et il a tenu à le faire savoir à ses militants lors du rassemblement de dimanche. Le meeting géant de Marseille est le premier d’une série de rendez-vous programmés au cours des trois prochains mois. Paris accueillera une grande manifestation le 1er mai prochain.
Le RN largement en tête des intentions de vote
Selon un sondage Ifop pour le Journal du Dimanche sur les intentions de vote aux élections européennes, le Rassemblement national arrive en tête avec 29% des intentions de vote en France. Soit 10 points de plus que Renaissance d’Emmanuel Macron (19%). Les autres partis ou coalitions arrivent loin derrière. Notamment le Parti Socialiste – Place Publique (9%), La France insoumise (8%), Les Républicains (8%) et Reconquête de Marion Maréchal (6%)… C’est à croire que la diabolisation du RN ne fait qu’augmenter sa popularité.