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Verrerie : Duralex sauvé par ses employés

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Le tribunal de commerce d’Orléans a validé vendredi le projet de Scop des salariés de Duralex pour permettre à la célèbre verrerie française de poursuivre son activité. Il dit avoir été convaincu par un « projet marketing et commercial cohérent et sérieux », assorti de « garanties fortes ».

Vendredi 26 juillet, le tribunal de commerce d’Orléans a validé le projet de Scop (société coopérative de production) des salariés de Duralex pour éviter une liquidation judiciaire de la célèbre verrerie française située à La Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret). Deux autres offres de reprise, émanant d’industriels, ont étaient également sur la table.

Duralex préserve tous les emplois

La première provenait de l’entreprise Tourres et Cie, propriétaire de deux verreries, Waltersperger et La Rochère. Elle était soutenue par la CGT locale malgré la menace d’une suppression d’environ 50 emplois. La deuxième offre avait été formulée par Carlesimo Investissements, groupe industriel familial qui envisageait de garder seulement 125 personnes, alors que la Scop maintient les 226 postes.

Le projet de Scop soutenu par la direction et les élus locaux

Le tribunal de commerce d’Orléans dit avoir été convaincu par la proposition de reprise des salariés de Duralex. Il considère la Scop comme un « projet marketing et commercial cohérent et sérieux » avec des « garanties fortes ». Selon les juges, cette offre permettra de maintenir les « activités des salariés dans des conditions réalisables ».

Le délégué CFDT de l’entreprise, Suliman El Moussaoui pense que c’est la mobilisation des employés qui a convaincu le tribunal de porter son choix sur le projet de coopérative. En effet, la Scop était soutenue par 60% du personnel. Au moins 150 salariés y avaient déjà investi 500 euros de leur poche, d’après la CFDT, syndicat majoritaire.

Tous les Français appelés à acheter Duralex

Aussi, l’offre était portée par la direction du Duralex et a bénéficié du soutien d’élus locaux. La métropole d’Orléans a proposé de racheter le site de la verrerie entre 5 à 8 millions d’euros. De son côté, la région Centre-Val de Loire a promis une garantie financière et une avance remboursable de 1 million d’euros.

Le ministre démissionnaire de l’Industrie Roland Lescure a salué « une belle victoire pour une entreprise française emblématique et connue de toutes et tous ». François Marciano, le directeur de Duralex, affirme que les « salariés sont plus que motivés » à remettre l’entreprise sur les rails. Il invite par ailleurs « tous les Français à acheter Duralex ! ».

Duralex régulièrement en difficultés financières depuis une vingtaine d’années

Depuis une vingtaine d’années, Duralex fait régulièrement face des difficultés financières. Celles-ci sont liées notamment à l’augmentation du coût de l’énergie et à la baisse de ses ventes. La société avait déjà échappé à la liquidation en 2021, reprise in extremis par la marque Pyrex. L’Etat lui a également fait un prêt de 15 millions d’euros. En 2023, le chiffre d’affaires du groupe s’est élevé à 24,6 millions d’euros, contre plus de 31 millions en 2022.

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