Robert F. Kennedy Jr. devrait renoncer à la course présidentielle vendredi 23 août, en marge d’un meeting dans l’Arizona.
« Parler du moment historique actuel et de la voie à suivre ». C’est ainsi que l’équipe de campagne de Robert F. Kennedy Jr. a présenté, mercredi, sa prochaine apparition publique prévue à Phoenix dans l’État d’Arizona. Mais les médias américains ne se font plus d’illusions : le candidat indépendant va renoncer mettre fin à sa quête de la présidence.
Cette éventualité ébruitée depuis bientôt une semaine dans la presse, prend de l’ampleur au fur et à mesure que l’échéance se rapproche. Et les propos de sa colistière, la richissime Nicole Shanahan, il y a deux jours, ne fait que confirmer cet état de fait.
Intervenant, le 20 août dans un podcast, la femme d’affaires a laissé la porte ouverte à retrait de la course au profit du candidat républicain Donald Trump. « La question est de savoir si le risque d’une présidence Harris-Walz (l’autre camp de la présidentielle) vaut la peine que nous restions« , s’est-elle demandé.
Un rêve brisé sur l’autel des sondages
Cette sortie témoigne de l’état de déliquescence dans laquelle se trouve Robert F. Kennedy Jr. présentement. L’avocat des causes environnementales a en effet vu sa cote chuter drastiquement ces dernières semaines, pour pointer bien en dessous des 10% désormais.
Un contraste par rapport à quelques mois à peine. En cause ? L’entrée en piste de Kamala Harris. La vice-présidente qui a pris le relais du président sortant Joe Biden en tant que candidate du parti démocrate, a très vite redonné le sourire aux siens.
L’institut de sondage Pew Research a ainsi révélé, le 14 août, une progression de 6 points des intentions de vote pour le nouveau ticket démocrate (Harris-Walz) par rapport au mois de juillet ; un électorat rogné de celui de Kennedy.
Un facteur décisif ?
Farouche opposant aux vaccins, RFK Jr. est régulièrement taxé d’antiscience. Sa candidature en qualité d’indépendant aura été une course d’obstacles, marquée notamment par des défis financiers.
« Je ne savais pas qu’il réfléchissait à se retirer, mais s’il réfléchit effectivement à se retirer, alors bien sûr je serais ouvert à cela », a déclaré Trump, mardi sur CNN, à propos de l’éventualité d’une intégration de Robert F. Kennedy Jr. dans son administration en cas de victoire.
Alors que l’issue de cette présidentielle s’annonce, de toute évidence, plus incertaine que jamais, il reste à voir à quel point un soutien de RFK Jr. va bousculer l’état des forces en présence.