Hier le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a confirmé et assumé les hausses annoncées de la fiscalité des carburants en 2019, 2020, 2021 et 2022. Au 1er janvier 2019, le litre de gazole augmentera de 6 centimes, 3 centimes pour l’essence.
De passage à Verdun pour les commémorations des 100 ans de l’armistice, le président Macron a été interpellé sur ces augmentations. A un retraité qui l’accusait de reprendre « doublement » ce qu’il « donne d’un côté », il a répondu « Vous n’êtes pas juste avec le gouvernement, faites votre calcul (…) Je parie que vous êtes gagnant ». Contacté, le retraité confirme ne pas être gagnant et surtout de ne pas avoir eu de réponse concernant l’augmentation des prix du carburant.
Hier, Bruno Le Maire avait également défendu ce choix mettant en avant des aspects écologiques de ces augmentation : « La bonne solution, ce n’est pas de revenir en arrière sur cette transition, c’est de l’accompagner (…) Nous ne devons pas renoncer à notre objectif d’avoir des transports moins polluants ». Il affirme que ces augmentations vont inciter les Français à changer leurs habitudes de transport.
Alors qu’un mouvement de colère se met en place dans le pays avec comme point d’orgue la mobilisation du 17 novembre, le ministre défend bec et ongles ces mesures affirmant que des solutions sont possibles pour tous. Il défend l’importance des primes à l’achat de véhicule moins polluants : « Je souhaite qu’elle augmente, cette prime à la conversion. Je souhaite qu’elle puisse toucher le plus grand nombre de véhicules possible, y compris les véhicules qui ne coûtent pas trop cher, et c’est ce qu’on négocie avec les constructeurs ». Il a également déclaré : « Ça doit concerner aussi les véhicules d’occasion, et puis je souhaite que cela puisse concerner les véhicules de très petite cylindrée, y compris à moteur thermique, qui pollue moins que d’autres véhicules, car ça c’est ce qu’il y a de plus accessible pour les Français ».