La perspective d’être frappé par des sanctions britanniques à cause de sa proximité supposée avec Vladimir Poutine en guerre contre l’Ukraine semble avoir convaincu le propriétaire de se débarrasser du club londonien. Des offres de reprise seraient attendues cette semaine.
Pour la première depuis 2003, Chelsea pourrait changer de propriétaire. Le Russe Roman Abramovich qui avait, 19 ans plus tôt, acquis le club du nord-ouest de Londres alors en pleine difficulté financière contre 140 millions de livres sterling, serait désormais prêt à s’en débarrasser. Coût espéré de la transaction : environ 4 milliards de livres selon Telegraph Sport qui a donné en exclusivité l’information sur l’intérêt de potentiels acheteurs, mardi 1er mars.
Une information confirmée un peu plus tard par le milliardaire suisse Hansjorg Wyss. Le quadragénaire basé aux États-Unis et crédité d’une fortune estimée par Forbes à 5,8 milliards de dollars en 2021 a en effet indiqué dans une interview au quotidien zurichois Blick avoir été approché pour racheter Chelsea. « Abramovich essaie de vendre toutes ses villas en Angleterre. Il veut aussi se débarrasser rapidement de Chelsea. Moi et trois autres personnes avons reçu une offre mardi pour reprendre le club », a notamment déclaré le Suisse réputé très influent au sein de la gauche américaine.
Roman sous pression
Roman Abramovich a toujours refusé de vendre Chelsea, club dans lequel il aura investi 1,51 milliard de livres depuis sa prise de contrôle un soir de 2003, bouleversant à jamais le foot business. Le richissime russe a déjà rejeté plusieurs offres formelles de rachat par le passé, dont la plus importante serait de 2,2 milliards de livres, à en croire le Telegraph.
Mais la donne a changé et la perspective d’une vente est désormais très envisagée par l’homme de 55 ans. En cause, sa proximité supposée ou avérée avec le chef du Kremlin Vladimir Poutine. Depuis que ce dernier a entrepris d’envahir l’Ukraine, jeudi 24 février, lui et tous ses proches sont dans le collimateur des sanctions internationales. Et le Royaume-Uni qui a déjà gelé les avoirs de nombreux oligarques russes pourrait envisager la même chose pour Abramovich.
Tactique en échec
C’est sans doute pour prévenir cette situation désastreuse pour le club que le plus célèbre Russe de Londongrad s’était distancé, samedi 26 février, des Blues en confiant la gestion à une fondation caritative. Mais ce procédé toujours à l’arrêt d’ailleurs, n’aurait aucun fondement juridique sans transfert des actions, selon de nombreux spécialistes.
Un avenir incertain attend désormais Chelsea après tant de succès sous la propriété d’Abramovich.