L’ancien Premier ministre socialiste a entamé cette semaine, son périple auprès des Français. Objectif : peser d’une façon ou d’une autre sur la prochaine échéance électorale.
Ce n’est pas vraiment une surprise, mais un nouveau personnage politique en la personne de Bernard Cazeneuve sera certainement de la course à l’Élysée en 2027. Il a donné les prémices de cette conquête, lundi 4 novembre dernier, à travers un déplacement à Saint-Nazaire, commune de l’ouest de la France.
Comme en témoigne le compte rendu du journal Le Parisien qui a suivi l’ancien patron de la Place Beauvau à la trace pour l’occasion, le lieu de cette première étape n’a pas été choisi au hasard. La ville ouvrière, marquée par son histoire industrielle et sociale, représente un terreau fertile pour le message d’une « autre voie possible » de l’ex-chef du gouvernement de François Hollande.
Il a ainsi, tout au long du trajet effectué dans le TER en raison du train supprimé à la gare de Nantes, pris soin de se positionner en rempart contre le « péril » de l’extrême droite, tant évoqué en France ces dernières années dans le microcosme politique.
Une nouvelle gauche sans la tutelle de Mélenchon
Même s’il évite de se poser en maillon incontournable de cette gauche de gouvernement, réformiste et républicaine qu’il appelle de son vœu, le patron du mouvement La Convention – lancé en septembre 2023 – ne ménage pas Jean-Luc Mélenchon. De ce dernier, Cazeneuve dit en l’occurrence qu’il a construit « une machine, LFI, à sa seule dévotion ».
« Il faut reconstituer une grande famille socialiste et sortir de cette alliance avec LFI », indique l’ancien ministre de l’Intérieur, qui se décrit comme en l’occurrence comme « plus socialiste que ceux qui sont allés avec Mélenchon ».
Surtout, il entend parcourir le pays pour « dire l’exact contraire de Mélenchon », dont l’ex-patron des flics ne peut manifestement pas voir même en peinture. Bernard Cazeneuve n’exclut toutefois pas de discuter avec des personnalités d’autres courants politiques, tels que les anciens macronistes ou encore ceux du MoDem afin de « créer les conditions du rassemblement ».
Une pique aux ambitieux déjà nombreux dans les rangs
Au Parisien qui lui fait remarquer la floppée de personnalités déjà positionnées dans le cadre de cette présidentielle 2027, le chef de La Convention rétorque qu’« il faut éviter que l’espace soit saturé d’ambitieux si l’on veut qu’il soit saturé d’ambitions ».
Avec son mouvement, qui revendique 11 000 adhérents selon le journal francilien, Cazeneuve met en place des réunions thématiques à travers le pays, le travail de 150 experts sur un programme, et une volonté affichée de parler à tous les territoires, y compris les quartiers populaires et l’outre-mer.
Son objectif à en croire Le Parisien, est de présenter une « synthèse collective » au printemps prochain, comme alternative à la ligne Mélenchon.