Un homme en route pour le travail avec un sac en main.

France : plus forte baisse du chômage depuis 2008

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Le taux de chômage a nettement baissé, de 0,4 point, au quatrième trimestre 2019 pour s’établir à 8,1% de la population active, selon les chiffres publiés par l’Insee jeudi. Il atteint ainsi son plus bas niveau depuis fin 2008, mais reste supérieur à la moyenne des pays occidentaux.

Selon les données publiées jeudi par l’Insee, à la fin 2019, le taux de chômage tel que défini par le BIT s’est établi à 8,1% en France (département d’Outre-mer inclus, hors Mayotte) soit un recul de 0,4 point sur le trimestre. C’est son plus bas niveau depuis fin 2008, mais il reste supérieur à la moyenne des pays occidentaux.

Cette baisse dépasse largement les attentes des économistes interrogés par Reuters, qui tablaient en moyenne sur un taux de chômage atteignant 8,5% fin décembre.

Le taux de chômage moindre chez les 25-49 ans et chez les plus de 50 ans

Ce taux de chômage est la conséquence des fortes créations d’emplois dans le secteur privé (+210.000 en 2019), d’après les statistiques de l’Insee. Le taux d’emploi, c’est-à-dire la proportion des 15-64 ans qui travaillent, augmente de 0,7 point sur le trimestre et de 0,4 point sur un an à 65,9%. Le taux d’activité, soit la part des 15-64 ans qui travaillent ou sont au chômage, croit lui de 0,4 point à 71,8% et est quasi stable sur un an.

Pour le chômage de longue durée (depuis au moins un an), le taux baisse de 0,2 point sur le trimestre et de 0,4 point sur un an. Cela représente encore 965.000 chômeurs. Par tranche d’âge, il décroche de -0,5 point chez les 25-49 ans et chez les plus de 50 ans, mais augmente chez les 15-24 ans (+ 0,7 point) où il atteint encore 20%.

Le « halo autour du chômage », l’un des mauvais indices

La part du sous-emploi, c’est-à-dire des personnes qui souhaitent travailler davantage, comme des employés à temps partiel, s’établit à 5,3%, en recul sur un an de 0,5 point. Quant au « halo autour du chômage », il s’inscrit en hausse. Le nombre de ces personnes qui souhaitent travailler mais qui ne sont pas comptabilisées parce qu’elles ne cherchent pas activement ou ne sont pas disponibles immédiatement est passé de 59.000 à 1,7 million.

Cap sur un taux à 7%

« Le recul du taux de chômage s’avère d’autant plus impressionnant que la croissance, si elle résiste bien, est moins soutenue qu’auparavant, à 1,2 % ou 1,3 % en rythme annuel. Notre économie parvient, malgré tout, à créer davantage d’emplois et le marché du travail fonctionne mieux. », décrypte pour Le Monde, Philippe Martin, professeur à Sciences Po.

« C’est la preuve que l’ambition d’un taux à 7% (à la fin du quinquennat) est franchement atteignable », a réagi Muriel Pénicaud sur RTL. La ministre du Travail a estimé que « C’est très encourageant, c’est bien parti », comme « 24 départements se situaient déjà sous les 7% ».

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